Kinshasa, 13 mars 2024 (ACP).- Les jeunes filles congolaises ont été exhortées mercredi à suivre les filières de sciences, de l’ingénierie, de technologies et de mathématique (STEM), en vue de leur promotion et leur épanouissement, au cours d’un entretien à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
‟ Les études de STEM sont prometteuses pour les femmes et jeunes filles congolaises d’aujourd’hui, car celles-ci sont compétentes et sont capables de s’épanouir dans toutes les filières sans limite », a déclaré Mme Anna-Jacquie Kitoga, coordonnatrice au Secrétariat Technique Nationale (STN) de l’implémentation de la Résolution 2250.
« Parler des filières réservées uniquement aux femmes seraient discriminatoires. Aujourd’hui, nous voyons combien les femmes se démarquent dans les filières qui, jadis, leurs avaient été interdites », a ajouté Mme Kitoga.
Elle a plaidé pour la prise en compte des compétences des femmes et de la jeune femme au niveau des postes de prise des décisions pour accroître la participation des femmes à la gouvernance. « Il est aussi important de faire une bonne redistribution des ressources au sein de la société pour l’avancement du pays », a dit Mme Kitoga, avant de mettre un accent sur l’accès à l’éducation et à la formation de la jeune fille.
« STEM est l’abréviation des termes anglais Science, Technology, Engineering et Mathematics. Il s’agit précisément des éléments qui caractérisent la société ”, a-t-elle ajouté.
La femme congolaise a une place à la table des négociations pour la paix en RDC
Par ailleurs, Mme Kitoga a indiqué que la place de la femme à la table des négociations et de prise des décisions en faveur de la paix devrait être prise en compte.
En ce qui concerne la guerre qui sévit dans l’Est du pays, a-t-elle dit, les femmes sont les premières victimes mais également les premières intervenantes dans l’apport de l’aide à la réponse humanitaire avec ou sans l’aide extérieure. Donc, il faudrait valoriser le travail que la femme rend à la nation.
‟ Je réitère ici que la femme et la jeune fille sont les premières victimes de la guerre et ne pas les associer aux négociations, c’est méconnaître une grande couche de la population et des suggestions liées à leurs problèmes spécifiques qui peuvent aider à construire notre pays et à consolider la paix », a-t-elle fait savoir.
« Les gouvernants doivent arriver à quitter la phase de la participation à show et de décoration ,aller vers une participation effective qui permet de laisser la femme de s’exprimer et prendre en considération ses initiatives en tant que partenaires incontournables », a-t-elle conclu.
ACP/