RDC : les VBG déclarées comme une « atteinte flagrante aux droits fondamentaux » à Kinshasa

Kinshasa, 30 mars 2025 (ACP).- Les violences basées sur le genre (VBG), ont été déclarées comme une « atteinte flagrante aux droits fondamentaux » de la personne humaine et un obstacle au progrès socio-économique, lors d’une journée de sensibilisation organisée samedi, à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo.

« Nous sommes devant vous aujourd’hui pour aborder une problématique cruciale qui gangrène notre société : les violences basées sur le genre (VBG). Ces violences, sous leurs diverses formes, constituent une atteinte flagrante aux droits fondamentaux de la personne humaine et un obstacle majeur au progrès socio-économique de notre nation. Elles compromettent l’équilibre social et accentuent les inégalités structurelles entre les sexes », a déclaré Céleste Moussa Koumoukoudi, présidente du « Comité des adolescents et jeunes (Cado) ».

Selon elle, CADO est une structure composée d’adolescents et jeunes formés en matière de santé, de droits sexuels et reproductifs. « Nul n’ignore, à l’ère actuelle, que la santé sexuelle et reproductive demeure un enjeu majeur. C’est dans cette optique que nous avons créé cette structure pour lutter contre tous les problèmes de genre en matière de santé qui gangrènent la jeunesse en République démocratique du Congo, en général, et la population kinoise, en particulier. Ces problèmes sont, entre autres, : les avortements provoqués, les grossesses précoces, les VBG, les infections sexuellement transmissibles (IST) et tant d’autres », a-t-elle dit.

Caresse-Christine Kumilombo, vice-présidente de la Jeunesse de Kinshasa en charge du Genre a, pour sa part,  appelé les femmes à prendre conscience de leur valeur « La femme d’aujourd’hui doit prendre conscience de sa valeur et de sa place dans la société. Elle a l’obligation de porter la cause féminine partout où elle se trouve. Trop longtemps discriminée, la femme doit s’affirmer dans un monde qui évolue. Nous ne devons pas rester figés dans une vision archaïque où la femme n’avait pour rôle que de mettre au monde et d’assurer la descendance. Aujourd’hui, son rôle est aussi de participer activement à la construction de la société », a-t-elle fait savoir, avant de rappeler que les VBG sont une problématique qui, lorsqu’elles sont  traitées avec beaucoup d’attention et de sérieux, permet d’instaurer un équilibre dans la société. 

« Une société peut être en paix que lorsqu’il y a égalité et que chacun est considéré à sa juste valeur », a-t-elle dit. Elle a, par contre, précisé que le concept de genre consiste à établir la relation qui existe entre les hommes et les femmes, c’est-à-dire entre les filles et les garçons au sein d’une société bien déterminée. Le Comité des adolescents et jeunes (Cado) est une structure qui milite pour l’égalité des genres. Il existe depuis plus de trois ans, avec comme objectif principal de construire une société où l’égalité et les droits de la personne humaine ne seront pas seulement une obligation, mais une loi fondamentale. ACP/

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