Kinshasa, 14 Mai 204 (ACP).– Un réseau des femmes s’est dit déterminé à faire progresser l’égalité du genre, après l’évaluation des élections de décembre 2023, a-t-on appris mardi à Kinshasa lors d’une conférence de presse.
«Nous, groupe de plaidoyer Voix et leadership des femmes, restons déterminer à faire progresser la cause de l’égalité du genre dans le domaine politique, mettant en lumière les défis persistants tout en appelant à des mesures concrètes pour créer un avenir où les voix féminines sont pleinement représentées et entendues», a déclaré Marie-Madeleine Kalala, présidente du groupe de plaidoyer «Voix et leadership des femmes» (VLF).
«Les résultats non satisfaisants obtenus par les femmes aux élections tenues en décembre 2023 nous poussent à tenir en ce jour cette conférence de presse. Comment comprendre qu’après 17 ans d’inscription du principe de parité homme-femme dans notre constitution en 2006 en son article 14, nous puissions nous retrouver avec O femme aux élections législatives nationales dans trois provinces à savoir le Kasaï, le Nord-Kivu et l’Ituri?», a-t-elle ajouté.
Dans le but de remédier à cette crise, Mme Kalala a soutenu qu’il y a nécessité de promouvoir l’autonomisation économique des femmes qui est l’une des stratégies clé pour renforcer la participation politique la gent féminine.
De son côté, Mme Léonie Kandolo, vice-présidente du groupe VLF a, émis le vœu d’atteindre un chiffre plus équitable de représentation des femmes dans les provinces où les élections n’ont pas encore été organisées, notamment dans les provinces de Mai-Ndombe et de Sankuru avant de souligner l’importance de travailler activement à la création d’un environnement politique inclusif et égalitaire pour toutes les citoyennes.
«VLF a parlé avec les responsables des confessions religieuses parce que ce sont des gens qui ont un impact très fort sur les communautés. Nous avons fait avec eux des messages qui pouvaient encourager et dynamiser la participation des femmes en politique, au niveau des églises, il y a parfois des pensées rétrogrades. Cette démarche était faite pour que toutes les grandes confessions avec qui nous nous sommes entretenues puissent, à leur tour, répercuter dans leurs églises respectives nos messages, ceci dans le but de maximiser et accélérer le rythme de la participation des femmes», a-t-elle rappelé.
Mmes Carine Kanku et Anne Makombo, deux candidates, ont également été conviées à partager leurs expériences pendant la période électorale de décembre 2023. Toutes deux ont été candidates à la députation nationale dans leurs provinces respectives et ont vivement déploré le système de corruption qui a caractérisé ces élections, mettant en évidence les obstacles disproportionnés auxquels sont confrontées les femmes dans le processus politique.
Il sied de rappeler que VLF en République démocratique du Congo, est un programme financé par les Affaires Mondiales Canada et exécuté par le centre ‘’Carter’’ en partenariat avec les Organisations féminines. Il vise à accroitre la jouissance des droits fondamentaux des femmes et des filles et à faire progresser l’égalité des sexes dans six provinces de la RDC au travers des organisations locales et de défense des droits des femmes. ACP/Kayu