Kinshasa, 17 mars 2024(ACP)— La prise en compte des femmes et jeunes à la table des négociations pour la paix et leur soutien aux initiatives locales dirigées pour promouvoir la paix et la réconciliation ont été recommandés au gouvernement congolais, lors d’une conférence de presse organisée samedi à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Prendre en compte les femmes et jeunes à la table des négociations pour la paix, améliorer la qualité des investissements en faveur des femmes figurent parmi les recommandations faites au gouvernement », a déclaré Léonie Kandolo, vice-présidente du Groupe de Plaidoyer Voix Leadership des Femmes (GPVLF).
Et d’ajouter : « mettre en place la politique de l’autonomisation économique et financière des femmes visant à réduire les inégalités, élaborer les budgets des programmes avec des lunettes genre et favoriser le climat d’échanges régionaux pour rendre les femmes autonomes ».
Mme Kandolo a, à cette même occasion, demandé aux partenaires d’accompagner les plaidoyers des femmes, de travailler pour la promotion des innovations féminines et de leur allouer les fonds importants en favorisant le réseautage.
Aux femmes congolaises, il a été demandé de promouvoir l’autonomisation économique des femmes, de plaidoyer pour les politiques et programmes visant le renforcement d’accès à l’éducation financière et l’identification des possibilités d’accroissement des finances des femmes.
Elle a fait savoir que la paix et le développement durable ne peuvent se réaliser sans la participation de la majorité de la population qui est constituée des femmes.
Les statistiques selon le Groupe plaidoyer voix leadership des femmes (GPVLF)
Selon le GPVLF, les contributions de l’étude interne de l’ONU dans l’accompagnement des femmes dans cette législature révèle que la participation des femmes de manière générale a représenté 50,1% contre 49,9% d’hommes avec les résultats de travail suivant : « national 14%, provincial 10% et communal 24% ».
Mme Kandolo a fait remarquer que selon des sources crédibles, les femmes envoient des alertes des menaces à leur égard et il faudrait agir pour ne pas perdre les sièges.
Le GPVLF a pour objectifs l’accroissement de la jouissance des droits fondamentaux des femmes et la progression de l’égalité de sexe. Et pour les atteindre, il est prévu le financement de base pluriannuel, les financements rapide/projets innovants et soutien au plaidoyer des plateformes, réseaux et alliances pour les droits des femmes.
Sur recommandation du Comité de Pilotage VLF et approbation du bailleur des fonds, l’axe plaidoyer est animé par un groupe d’expertes indépendantes émanant des ODDF, des femmes politiques, et expertes.
Rappelant que les actions de plaidoyer sont directement financées par le Centre Carter.
ACP/C.L.