Sud-Kivu, 09 août 2022 (ACP).- Les femmes vivant avec handicap du Sud-Kivu ont salué, samedi dernier, les démarches du législateur relatif à la suppression de toute barrière empêchant leur pleine participation à la vie politique et publique, en période électorale, prévue en 2023.
« La loi électorale promulguée par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le 29 juin 2022, en son article 13, encourage l’alignement des femmes et celles vivant avec handicap sur des listes électorales, des partis et regroupements politiques conformément à la parité », ont-elles dit, indiquant que les personnes qui militent pour leur défense et celles des leurs droits sont aussi satisfaits de cette innovation apportée dans la loi électorale.
Selon Modestine Sifa Ocha, l’une des vulnérables et activiste engagée dans la défense des droits des personnes vivant avec handicap, les innovations de cette loi sont d’une importance capitale pour non seulement ces dernières mais aussi et pour toutes celles qui luttent contre les discriminations.
«Je pense que le pays est sur la bonne voie en matière de lutte contre la discrimination. Cette nouvelle loi prouve combien de fois les besoins des personnes en situation de handicap sont pris en compte. Quand on élève le niveau de participation des citoyens en mobilité réduite, on élève directement le niveau de participation des femmes parce que nous sommes également nombreuses », a-t-elle dit.
Blaise Bulonza, juriste en formation de l’Association sans but lucratif « Initiative pour l’Avenir Meilleure » (INAM), s’est réjoui des innovations contenues dans la loi électorale en cours au pays, tout en espèrant que l’article 13 qui mise sur la parité homme-femme sans discrimination, sera mis à contribution.
La chargée des questions administratives au sein du parti politique « Leadership et gouvernance pour le développement » (LGD), Cécile Mapendo Macumu a, de son côté, estimé que la place de la femme a été bien discutée dans la nouvelle loi électorale et il ne reste que l’application de ces dispositions pour que les femmes en général et celles vivant avec handicap en particulier soient bien représentées.
« Il est temps que les femmes vivant avec handicap puissent adhérer massivement dans les partis politiques pour bénéficier des droits et avantages que présente la loi électorale promulguée », a-t-elle précisé.
L’avocate au Barreau du Sud-Kivu, Me Huguette Matabaro a, quant à elle, souligné que la loi électorale actuelle est une occasion de poursuivre la mise en œuvre des textes légaux sur la promotion des droits des femmes et surtout de celles vivant avec handicap.
«En matière de représentativité, les femmes ont les mêmes droits que les hommes, valides ou non. D’ailleurs la loi électorale promulguée donne l’avantage aux femmes en général dont celles vivant avec handicap. Je les invite à postuler nombreuses et leur donne l’occasion d’être alignées massivement à la hauteur de 50% sur des listes électorales des partis et regroupements politiques et cela, comme le veut la Constitution en son article 14 en ce qui concerne la parité. Je pense d’ailleurs que c’est le moment où les femmes en général et celles vivant avec handicap en particulier, devraient déjà se battre pour se représenter aux prochaines élections au pays », a-t-elle conclu. ACP/KHM/Kayu/Thd/CDN