Kinshasa, 1er mai 2024 (ACP).- Les hommes de la République démocratique du Congo ont été recommandés à s’approprier de la thématique de la parentalité positive en vue d’assurer le bien-être de la famille, lors de la clôture mercredi à Kinshasa, du colloque organisé par l’ONG «Solidarité Batoto».
« Nous recommandons aux hommes de notre pays, l’appropriation de la thématique « parentalité positive » parce que les normes spécifiques place l’homme comme étant le chef de la famille ou la personne qui détient le pouvoir. Leur implication dans le processus de développement de la parentalité positive va beaucoup aider à la construction du bien-être familial », a déclaré Mme Lucie Kanku, cheffe de Division urbaine des affaires sociales.
Elle a, par cette même occasion, demandé aux organisateurs d’étendre cette initiative pour les autres ministères sectoriels et dans l’arrière-pays pour l’appropriation de cette nouvelle thématique de la parentalité.
De son côté, M. Carlin Vese Pinzi, experts sur les questions de féminités et masculinités positives a d’indiqué : « Nous sommes intervenu pour renforcer les capacités des participants dans la dynamique d’intégrer les valeurs relatives à la promotion de la masculinité positive à la lumière de la parentalité positive c’est le premier effet induit en ce qu’apporte ce colloque organisé par l’ONG Batoto ».
Il a signalé que les échanges d’expériences présentés par chacune des structures a permis de capitaliser certaines expériences dans la lumière de la promotion de la masculinité positive car son champ de bataille consiste à accompagner les garçons dans ce processus.
Selon Mme Laura Massela, fondatrice et présidente de l’ONG « Solidarité Batoto du Congo, ce colloque concerne toute la population en passant d’abord par les structures qui accompagnent les personnes et les familles.
« Aujourd’hui nous avons travaillé avec diverses structures, la Police nationale, les acteurs sociaux, familles et d’autres organisations qui sont sur la même thématique pour permettre de leur donner les outils pour pouvoir à leur tour travailler avec le public qui les accompagne», a-t-elle dit.
Pour elle la parentalité est simplement la fonction d’être parent
« Nous ne sommes pas venus dire aux gens d’être parents mais plutôt les accompagner en leurs donnant les outils, c’est-à-dire, apporter le soutien aux parents et aux familles. L’éducation en Afrique est comme une violence. Taper un enfant ne résout pas forcément le problème. Cela ne fait pas que l’enfant comprenne que ce qu’il a fait est mal mais il faudrait parler avec lui. Taper et aussi parler en même temps, c’est-à-dire en lui expliquant et en le punissant, l’enfant comprendra ses limites », a-t-elle martelé.
Et d’ajouter : « J’envisage l’élargissement de ce genre des thématiques puisque c’est une notion qui vient du Canada, adoptée déjà en France et que nous voulons apporter aussi dans notre pays. La parentalité est aussi déjà une pratique qui existe que nous devons juste formaliser et diffuser afin que les parents, dans leur fonction, développe un savoir être et un savoir-faire ».
Mme Massela a fait savoir que des actions concrètes sont déjà menées au niveau de leurs structures, comme la maison des familles «Humani» où ils appliquent déjà le soutien à la parentalité et aussi dans l’association «Solidaire Bototo du Congo» où le soutien à la parentalité est cheval de bataille à l’égard des jeunes filles mineures qu’ils encadrent.
« Nous leur apprenons la parentalité parce qu’elles sont mères mais elles sont aussi enfants donc c’est la parentalité à deux volets au niveau de leurs enfants et puis elles-mêmes au niveau de leurs familles », a-t-elle souligné, avant de remercier les participants et les acteurs sociaux.
« Je remercie les participants d’être venus et les acteurs sociaux qui ont participé à ce colloque avec qui nous avions un échange fructueux et diverses idées ont été partagées », a-t-elle conclu. ACP/ KHM