Kamanyola, 24 mars 2024 (ACP). – Les coutumes rétrogrades et l’ignorance, constituent un blocage et empiètent les quêtes de promotion des droits et d’accès des femmes aux postes de commandement dans la plaine de la Ruzizi territoire d’Uvira au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP, samedi de source locale.
“Dans la plaine de la Ruzizi, les femmes se heurtent à des traditions et des coutumes ancrées dans la société depuis des siècles. Ces pratiques discriminatoires limitent les opportunités des femmes et les maintiennent dans un rôle subalterne”, a déclaré Me. Christine Malonge, commandant chargée de la protection du genre dans la plaine de Ruzizi.
“Les mariages précoces sont parmi les pratiques qui entravent la promotion des droits des femmes dans la région. L’ignorance et le manque d’éducation sont également des obstacles majeurs à l’égalité des genres dans la plaine de la Ruzizi”, a-t-elle ajouté.
Selon le commandant, de nombreuses femmes n’ont pas accès à l’éducation et sont donc privées des outils nécessaires pour revendiquer leurs droits et accéder à des postes de décision. Il est donc crucial a-t-elle dit, d’investir dans l’éducation des femmes pour les aider à briser le cycle de la pauvreté et de la discrimination.
“Il y a urgence de multiplier les efforts pour surmonter ces défis. Les sociétés civiles, des autorités locales et des organisations internationales doivent se mobiliser pour soutenir les femmes dans leur lutte. Également, sensibiliser la population sur les droits des femmes et de promouvoir une culture de l’égalité de genre au sein des sociétés seraient des bonnes voies pour triompher», a-t-elle estimé.
Signalons que l’égalité des genres est une bataille difficile mais essentielle pour toutes les femmes, celles de la plaine de Ruzizi pourront accéder à des postes de décision et jouer un rôle actif dans le développement de leur communauté aussitôt certaines coutumes rétrogrades vont être supprimées et vont être soumises aux séances de recyclages.
ACP/C.L.