Tshopo : 23% des adolescentes enregistrées au service d’avortement sécurisé en 2023 (coordination MSI/ Est-RDC)

Kisangani, 08 juillet 2023 (ACP).-  23% des jeunes et adolescentes ont été enregistrées pour avoir utilisé les services d’avortement sécurisé (SAS) en 2023 dans la province de la Tshopo, dans le Nord-est de la République démocratique du Congo, dans le cadre de la planification familiale, selon le bilan de cette structure présenté lundi lors d’un atelier.

« L’Asbl « Marie Stopes internationale (MSI)» a enregistré 23% des jeunes et adolescentes sur les 28% attendues en 2023 dans la Tshopo, pour s’offrir les services de la planification familiale. Parmi les facteurs explicatifs de ces pourcentages alarmants,  figure la faible utilisation des méthodes contraceptives par cette catégorie de personnes avant l’acte sexuel », a déclaré Mme Maguy Draso, coordinatrice intérimaire de MSI dans la région Est de la RDC.

Avec l’appui financier et technique de l’Agence belge de développement (ENABEL), cet atelier de planification stratégique de la santé et bien-être des jeunes et adolescentes de la ville de Kisangani a été  organisé par la Division provinciale de la santé (DPS)/Tshopo.

« Face à cette vaste demande des services d’avortement sécurisé par les jeunes et adolescentes, l’Asbl « Marie Stopes internationale » envisage d’élargir son sphère d’activités dans la province de la Tshopo en vue de permettre à ces adolescentes de retarder leurs premiers accouchements », a indiqué Mme Draso, avant de rappeler que, dix-sept mille huit cent douze (17.812) jeunes et adolescentes, soit 23% sur les 28 attendus sur l’ensemble du pays ont utilisé les services avortement sécurisé.

En outre, la coordinatrice intérimaire de MSI a fait savoir que suite aux grossesses non désirables, le taux de mortalité maternelle néonatale est de 28 % en RDC, et celui de mortalité infantile de 58%. 

« Les indicateurs sont alarmants. L’analyse situationnelle actuelle montre que la RDC reste marquée par le taux très élevé de mortalité maternelle et des infections sexuellement transmissibles (IST), avec une prévalence contraceptive très faible », a-t-elle souligné.

Et d’ajouter : « Dans les pays en voie de développement, deux millions (2.000.000) de femmes souhaitent éviter une grossesse non désirable, mais ne savent pas par où commencer ».

L’Asbl « Marie Stopes internationale » est implantée dans trente- huit (38) pays du monde, dont la RDC en 2017. Elle a pour mission principale de répondre aux besoins  des populations les plus vulnérables par rapport à la planification familiale, en vue d’améliorer l’accès à l’utilisation des services de santé sexuelle et reproductive d’ici à 203. ACP/ 

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