Tshopo : pour l’extension des centres de formation des sourds dans tous les territoires

Kisangani, 14 juin 2024(ACP).- Un plaidoyer pour l’extension des centres d’encadrement et de formation des personnes sourdes dans tous les territoires de la province de la Tshopo (nord-est de la République démocratique du Congo)  a été adressé aux autorités compétentes, lors d’un entretien vendredi à Kisangani. « Nous sollicitons des autorités compétentes l’extension des centres d’encadrement et de formation des personnes sourdes dans tous les territoires de notre province », a déclaré Sarah Pelieng, coordonnatrice de l’ong  » Voix des femmes sourdes ». « La province de la Tshopo dispose effectivement des ressources limitées en matière de formation et d’encadrement pour les personnes sourdes. Cela m’inquiète, car la présence d’un seul centre de formation et d’encadrement des sourds est préoccupante pour plusieurs raisons », a-t-elle ajouté.

 Parmi ces raisons, elle a énuméré l’accessibilité, la qualité de l’éducation, l’inclusion sociale et le développement personnel.

Elle a, en outre, souligné l’importance de développer davantage des centres et de ressources pour mieux répondre aux besoins des personnes sourdes, surtout que cette population est répartie sur un vaste territoire.   « Un seul centre peut être insuffisant pour répondre aux besoins de toute la population sourde de la province. Ça peut conduire à une marginalisation accrue des personnes sourdes qui pourraient avoir moins d’opportunités d’intégration sociale et professionnelle. Des ressources limitées peuvent entraver leur épanouissement et leur autonomie », a-t-elle fait savoir.

Pour elle, le manque d’accès à l’éducation pour une fille ou femme sourde représente un danger et peut engendrer une conséquence négative pour elle-même et la communauté.

Sara Pelieng a, pour se faire, préconisé d’assurer leur accès à une éducation de qualité pour promouvoir l’inclusion, l’égalité et le développement durable de la société.

L’éducation, essentielle pour l’inclusion sociale des filles et des femmes sourdes

Par ailleurs, Mme Pelieng a fait savoir que l’éducation est essentielle pour l’autonomisation, la protection et l’inclusion sociale des filles et des femmes sourdes. Sans cela, elles seront confrontées à de nombreux défis qui peuvent entraver leur développement personnel et leur participation pleine et égale dans la société.

Pour pallier à cette situation, elle a recommandé aux autorités et aux partenaires de l’éducation tels que l’Unicef, l’Unesco et bien autres, à développer des infrastructures éducatives adaptées, de former et recruter du personnel qualifié, de sensibiliser et mobiliser la communauté, de créer des politiques et des programmes inclusifs. « Ces recommandations visent à créer un environnement éducatif inclusif et équitable permettant aux filles et aux femmes sourdes de réaliser leurs potentiels et de contribuer pleinement à la société », a-t-elle conclu.

La province de la Tshopo ne dispose, pour rappel que d’un seul et unique centre d’encadrement et de formation des personnes sourdes, le centre « Espoir des sourds », situé à Kisangani, chef-lieu de province de la Tshopo. ACP/

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