Une actrice politique dénonce le ticket de l’Union Sacrée au bureau de l’Assemblée nationale

 Kinshasa, 03 février 2021 (ACP).- Marie-Josée Bunsana Lunkeba,  présidente du Cartel des femmes politiques leaders actives (CFPLA), a dénoncé au cours d’un point tenu mardi à Kinshasa, le ticket de l’Union Sacrée au bureau de l’Assemblée nationale qui constitue une preuve de la discrimination faite aux femmes congolaises parce que cela ne répond pas aux exigences de la parité.

Pour faire honneur à la femme congolaise, cette actrice politique a souhaité qu’une dame remplace celle qui était au perchoir de la Chambre basse du Parlement, mais cela ne s’est pas réalisé à cause des egos des hommes.

« Il aurait fallu qu’on tienne compte de tous les paramètres dont la parité,  la compétence,  la probité morale non douteuse et l’amour du Congo. Je pense que le Chef de l’Etat ne devrait pas porter son choix sur ceux qui privilégient leurs cercles privés plutôt que les intérêts de la population en première position,» a-t-elle dit.

Se prononçant sur le profil du  prochain premier ministre, Marie-Josée Bunsana suggère à Félix Tshisekedi de désigner une femme à ce poste.

« Nous avons en RDC, des femmes capables et compétentes. Mais, lorsqu’il s’agit des postes de responsabilité, elles sont souvent mises de côté. Nous l’avons constaté à travers le ticket proposé par l’Union Sacrée de la Nation au bureau de l’Assemblée Nationale. Sur une liste de 6 personnes, il n’y a qu’une seule femme. C’est une preuve de discrimination à l’égard de la femme congolaise !», s’exclame-t-elle.

A l’instar d’autres mouvements citoyens des femmes, Mme Bunsana craint de voir cette situation se répéter lors de la composition du nouveau gouvernement. « L’Etat de droit, c’est aussi le fait de prendre en compte les droits des uns et des autres.

L’article 14 de la Constitution de la République évoque un partage équitable des sièges à pourvoir et invite les pouvoirs publics à encourager cela. Depuis 60 ans, les hommes forment la majorité des animateurs au sein des institutions. Et pourtant, les résultats sont tels que nous nous retrouvons dans une succession des crises politiques.  Nous voulons que le prochain gouvernement soit composé de 50% d’hommes et 50% de femmes.».

S’agissant des divergences de point de vue au sein de l’Union sacrée, Marie-Josée Bunsana considère que « comme dans une famille ordinaire, la diversité d’opinions doit être réelle avec  pour objectif de faire prospérer la RDC.»

 Créé en 2015, le Cartel des femmes politiques leaders actives (CFPLA) qui a célébré le 01 décembre dernier au cercle de Kinshasa, sa cinquième année d’existence, est constitué des cadres des partis politiques, notamment du PPRD, du MLC, du PALU, de l’UDPS, du MSR, de l’AFDC, de l’UDRC, de l’ARC, du CDC, du CDER, de la LIDEC, de LDIC, de l’UDA, de l’ABG, de l’UCP et de l’UNADEF, rappelle-t-on. ACP/Kayu/KJI/CKM

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