Kinshasa, 1er décembre 2023 (ACP).- La Corée du sud et le Japon ont signé vendredi un accord d’échange de devises d’une valeur de dix milliards de dollars pour trois ans, a- t-on apprit dans un communiqué de la banque centrale coréenne, cité par l’agence Chine nouvelle.
« La signature de cet accord avec ce montant (10 milliards) permettra d’approfondir la coopération financière entre les deux pays et de contribuer à la stabilité financière régionale et mondiale », a- t-on lu dans le communiqué.
En vertu de l’accord, les deux parties seront autorisées à échanger leurs devises nationales contre des dollars à hauteur de dix milliards de dollars de l’une vers l’autre en cas de besoin pendant trois ans.
Il s’agit d’une mesure de suivi après une réunion en juin dernier entre les ministres des Finances des deux pays.
Et l’accord d’échange de devises, qui vise à renforcer et à compléter d’autres filets de sécurité financière qui concernent les pays signataires.
Séoul impose des sanctions unilatérales contre 11 Nord-Coréens après le lancement du satellite espion
En outre, le Corée du Sud a imposé ce vendredi des sanctions unilatérales contre 11 Nord-Coréens impliqués dans le développement de satellites et de missiles balistiques en réponse au lancement par la Corée du Nord la semaine dernière d’un satellite espion militaire, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères.
Cette annonce est intervenue le même jour où les Etats-Unis, le Japon et l’Australie ont mis en place leurs propres sanctions contre Pyongyang pour le tir de satellite espion. C’est la première fois que les quatre pays imposent des sanctions contre le régime reclus presque simultanément.
Les sanctions visent cinq personnes, dont Ri Chul-ju, directeur adjoint de l’Administration nationale des technologies aérospatiales (NATA), Kim In-bum, Ko Kwan-yong et Choe Myong-su, tous des employés de la NATA, et Kang Son, directeur du complexe de machines de Ryongsong.
La NATA aurait dirigé le projet de construction et de lancement du satellite de reconnaissance militaire Malligyong-1 et de la fusée Chollima.
La liste comprend également le général de corps d’armée Kim Chun-kyo de l’Armée populaire de Corée (APC), Choi Il-hwan et Choi Myong-chol, tous deux directeurs au sein du Département de l’industrie des munitions, et Jin Su-nam, aussi connu comme Sin Kyu-nam, un troisième secrétaire en poste à l’ambassade de Corée du Nord en Russie. Les deux autres sont Kim Yong-hwan, à la tête de l’Institut de recherche 727, et Choi Byong-wan, responsable de l’usine de machines Taesung.
Ils sont soupçonnés d’être impliqués dans la recherche et développement et les opérations de missiles balistiques. De multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies interdisent à la Corée du Nord l’utilisation de technologies liées aux missiles balistiques.
L’annonce de ce vendredi est intervenue en phase avec une série de sanctions mises en place par les Etats-Unis, le Japon et l’Australie contre Pyongyang.
«Il est significatif que les gouvernements sud-coréen, américain, japonais et australien aient imposé successivement des sanctions le même jour pour la première fois», a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« La première participation de l’Australie dans la désignation de sanctions indépendantes par la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon montre que la communauté internationale est en train de renforcer son engagement à ne pas rester les bras croisés face aux provocations répétées de la Corée du Nord.»
Quelques heures plus tôt, le département américain du Trésor a annoncé sa décision de sanctionner Kimsuky, un groupe de pirates informatiques, ainsi que huit agents du régime de Pyongyang basés à l’étranger en réponse au lancement du satellite de renseignement.
Le Japon a infligé des sanctions contre cinq personnes et quatre groupes dont Kimsuky. L’Australie a sanctionné sept personnes et une entité.
Cette dernière série de sanctions contre Pyongyang est la 13e du genre sous le gouvernement Yoon Suk Yeol. Elle porte le nombre de personnes et institutions frappées par les sanctions à 75 et 53, respectivement. ACP/C.L