Kinshasa, 07 mars 2024 (ACP).-Des acteurs politiques congolais et de simples citoyens ont été appréhendés par l’armée alors qu’ils apportaient leurs soutiens actifs à l’armée rwandaise et aux terroristes du M23 dans leur agression dans l’est de la République démocratique du Congo, a appris l’ACP mercredi après investigation auprès des sources concordantes. Les personnes concernées étaient suivies par les services des renseignements depuis un temps, selon des témoignages auprès de l’ACP. Il s’agit des acteurs politiques et des citoyens parfois aux apparences ordinaires, mais qui collaborent étroitement avec la coalition de Rwanda défense force (RDF) et les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23).
Justice militaire
Dans une réunion du Conseil supérieur de sécurité, le vice-Premier ministre en charge de la Défense, Jean-Pierre Bemba, avait proposé de lever le moratoire sur l’exécution de la peine de mort en cas de trahison. Mais plusieurs sources contactées par l’ACP dans le cadre de l’investigation ont déclaré que ces personnes arrêtées seront déférées devant la justice pour des procès publics et transparents. Il appartiendra à la justice militaire de se prononcer sur ces cas flagrants de collaboration avec l’ennemi.
« Il est incompréhensible que l’armée bénéficie pour la première fois d’un vrai accompagnement des autorités, mais qu’à cause des traîtres, la situation soit compliquée à certains moments », a déclaré à l’ACP un responsable local du Nord-Kivu. L’armée rwandaise et le M23 ont pris le contrôle de quelques localités dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo. La tentative de prendre Saké en vue de faire sauter le dernier verrou pour l’assaut de Goma s’était soldée par un échec. Les troupes rwandaises sont présentes sur le sol congolais et combattent aux côtés des terroristes du M23. Les Nations Unies, les Etats-Unis, la France et beaucoup d’autres pays ont invité le Rwanda à quitter le territoire de la RDC. ACP/
