Agression rwandaise : deux jours de carnage dans les rues de Goma

Kinshasa, 29 janvier 2025 (ACP).- Deux nuits d’horreur à Goma, capitale-martyre du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du où des jeunes ont été massacrés par des militaires rwandais et les terroristes du M23, selon plusieurs témoins joints au téléphone mercredi par l’ACP.

« L’armée rwandaise sème la mort dans nos quartiers de Goma, une ville plongée dans l’obscurité, privée d’électricité et coupée d’internet. Des jeunes sont traqués par la sinistre armée de Kagame transformant chaque coin de rue en un théâtre d’horreur« , a témoigné Alphonse Buhendwa, président de la Synergie de la société civile du Nord-Kivu (Sysoc/NK) joint au téléphone mercredi par l’ACP.

 » Plusieurs corps sont encore visibles dans notre agglomération de plus d’un million d’habitants où sont larguées des bombes aveugles de l’armée rwandaise décidée d’opérer un carnage dans cette ville qui n’a jamais caché son hostilité vis-à-vis de l’agresseur rwandais« , a précisé M. Buhendwa.

La nuit tombée, l’armée rwandaise et les terroristes du M23 se livrent à des attaques et assassinats des civils, dans une opération de porte-à-porte, « pour neutraliser des jeunes congolais accusés d’être des rebelles hutu rwandais ou des wazalendo« , « En cas de refus d’ouvrir la porte, ils tirent sans sommation« , a déploré de son côté auprès de l’ACP Géorgine Kavira également jointe au téléphone.

L’objectif recherchée par les agresseurs est de « créer la terreur pour écraser la résistance populaire en cours (…) Nous ne serons jamais des esclaves des Rwandais« , a déclaré cette mère de deux très jeunes enfants, qui ne connaitront jamais leur père tué par les agresseurs.

Par ailleurs, la société civile a rapporté que « deux agents de la Direction générale de migration (DGM) ont été tués, mardi, par les mêmes bombardements aveugles de l’armée rwandaise qui comme ciblaient les zones résidentielles des quartiers chauds de Goma« .

Il s’agit notamment, a-t-on fait savoir, du Commissaire Fabrice Tshibuyi , »tué par une bombe tombée dans sa maison et du cas de l’Inspecteur adjoint Richard Mitima, blessé par une balle tirée par un militaire rwandais (…) Il a succombé après une intervention chirurgicale d’urgence à l’abdomen« .

Les rues de Goma sentent les cadavres, a-t-on signalé, ajoutant que le Comité international de la Croix rouge (CICR) a dénombré plus de 200 blessés pris en charge le 28 janvier, à cause des
bombes aveugles larguées dans des quartiers résidentiels la journée.

Le CICR a, dans le même cadre, indiqué que la ville-martyre de Goma a accueilli en quelques jours plus de 500 000 personnes déplacées.

Goma paralysée manque d’eau et d’électricité depuis quatre jours, tandis que les produits alimentaires commencent à se fsire rares et chers. ACP/

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