Agression rwandaise : une diplomatie agressive de Kinshasa(Par Joseph Kimba)

Kinshasa, 4 mars  2025 (ACP).- La République démocratique du Congo(RDC) développe à l’heure actuelle une diplomatie correcte, convaincante et agissante face à l’agression dont elle est victime de la part du Rwanda, pour défendre ses intérêts à travers le monde en perpétuelle mutation.   En effet, elle s’exprime positivement et fonctionne actuellement à plein rendement, par le biais du développement  des arguments de poids à même de persuader la Communauté internationale sur la barbarie du Rwanda et de ses assujettis du M23-AFC. Pour atteindre cet objectif, Kinshasa a bien compris que dans l’arène internationale, la diplomatie a toujours été un art de représentation et de négociation politique au service de la paix, mais aussi l’art de gérer les relations internationales par des moyens pacifiques avec comme objectif permanent l’établissement d’accords pour sauvegarder la paix. C’est dans ce contexte précis que cette diplomatie congolaise, menée avec sérénité par le Président congolais Félix Tshisekedi Tshilombo s’active bien dans le monde en ce temps de dure épreuve et manifeste toute son agressivité en défendant la cause du Congo. Aujourd’hui, l’on peut se féliciter, à juste titre, de la voie suivie sans aucune précipitation par la diplomatie congolaise dont l’action persuasive a placé les pays occidentaux devant leurs responsabilités, alors que ceux-ci doutaient jusque-là de l’acte agressif de Kigali. Les pays du monde reconnaissent à présent que le Rwanda a bel et bien agressé la RDC, reconnaissant vite que l’agression sur le territoire congolais est appuyée par des troupes rwandaises.

Réaction vigoureuse mais pas suffisante

Devant cette évidence, des pays occidentaux se prononcent ouvertement pour demander au Rwanda de retirer ses troupes du sol congolais. Mais, leur réaction si vigoureuse soit-elle, n’est pas du tout suffisante. Ces pays occidentaux disposent de tous les leviers de commande pour contraindre Kigali à quitter tout bonnement le territoire congolais.  Le Rwanda a trop nargué la Communauté internationale qui reste, jusque-là, inactive devant un pays qui foule aux pieds les accords internationaux sur la paix et la sécurité dans le monde.

L’adhésion de Kinshasa au processus de Luanda et à celui de Nairobi désormais fusionnés avec comme objectif l’établissement d’un cessez-le-feu permanent dont l’ultime finalité est le retrait des troupes rwandaises et du M23 du territoire congolais, s’inscrit bien sûr dans l’objectif poursuivi par la diplomatie congolaise.  L’essentiel pour le peuple congolais, c’est le retrait pur et simple du Rwanda du sol congolais. La prise des sanctions des Etats-Unis et du Royaume Uni constituent certes un pas, mais elles ne sont pas de nature à donner des résultats escomptés au regard de l’entêtement de Kigali. Il faut donc aller loin et agir avec toute fermeté contre les velléités expansionnistes de Kagame pour permettre le retour de la paix en RDC. Si demain la région des Grands Lacs s’embrase, les conséquences seront énormes et imprévisibles. Il sera, peut-être, trop tard d’éteindre le feu. Et pourtant, les Etats membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs ont toujours réaffirmé leur détermination individuelle et collective de fonder leurs relations sur les instruments juridiques internationaux, les principes fondateurs universels et les options politiques prioritaires et les principes directeurs contenus. ACP/

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