Kinshasa, 16 novembre 2021(ACP)- Le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde a présenté, lundi devant la plénière de la Chambre basse du Parlement dirigée le speaker de cette chambre, Christophe Mboso, le projet de loi de Finances pour l’exercice 2022 qui est évalué à 20.730,1 milliards de francs congolais, en accroissement de 41% par rapport au budget initial 2021.
Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a noté avec satisfaction l’augmentation des recettes fiscales en dépassement des assignations depuis l’avènement de son gouvernement, ce qui lui a permis de présenter une loi de Finances rectificative en augmentation.
Le chef du gouvernement a indiqué que la loi de Finances exercice 2022 contient un budget présenté en équilibre, en recettes et en dépenses, à hauteur de 20.730,1 milliards de Francs congolais qui, par rapport au budget initial de l’exercice 2021 chiffré à 14.620,5 milliards de Francs, réalise un taux d’accroissement de 41,8%.
Il a explicité les principaux agrégats du Budget 2022 qui se déclinent sous trois formes à savoir Budget général : 19.070,3 milliards de FC ; Budgets annexes : 409,9 milliards, Comptes spéciaux : 1.249,8 milliards de FC.
Il faut aussi noter que les recettes du Budget général comprennent les recettes internes de 13.417,9 Milliards de Francs congolais et les recettes extérieures de 5652,4 Milliards de Francs congolais, représentant respectivement 70,4% et 29,6% du budget général.
Cette loi de Finances 2022, a dit Jean Michel Sama Lukonde, est sous-tendue par quelques indicateurs et agrégats macroéconomiques, à savoir : Taux de croissance du Produit Intérieur Brut : 5,6% ; Déflateur du PIB : 7,4% ; Taux d’inflation moyen : 6,2%, Taux d’inflation fin période : 6,3%, Taux de change moyen : 2085,83 FC le dollar ; Taux de change fin période : 2130,07 FC le dollar ; PIB réel : 12.842,95 milliards de FC ; PIB nominal : 119.540, 82 milliards de FC ; Pression fiscale : 11,2%.
Pour atteindre le niveau des recettes courantes projeté dans ce budget 2022, a soutenu le Premier ministre, le gouvernement entend proposer des mesures fiscales et administratives basées notamment sur les recettes douanières, les recettes des impôts et les recettes non fiscales non sans oublier la lutte contre la fraude et la corruption qui sera renforcée.
Tout en reconnaissant les défis énormes auxquels son gouvernement fait face, Jean-Michel Sama Lukonde a réaffirmé sa volonté à œuvrer pour le bien-être social des populations.
« En optant pour le réalisme budgétaire et l’orthodoxie dans la gestion des Finances publiques, l’objectif affirmé de votre gouvernement est d’agir véritablement pour une orientation nette des ressources vers les secteurs productifs, mais aussi et surtout vers le social des Congolais.
Certes, la tâche qui est la nôtre est bien gigantesque, mais, avec une réelle volonté collective, je reste persuadé, comme je l’avais dit lors de mon discours d’investiture du gouvernement, qu’impossible n’est pas congolais ; car, en fait, il ne peut y avoir de construction nationale sans une dynamique de conjugaison d’efforts », a-t-il déclaré.
JM Sama Lukonde a sollicité de la représentation nationale la recevabilité de ce projet afin que « le gouvernement de la République ait les armes et les munitions les plus appropriées pour combattre le bon combat républicain de lutte contre la pauvreté et pour le triomphe de l’intérêt général sur les intérêts privés ».
Un débat général s’est ouvert autour de ce projet de loi de Finances exercice 2022.
Les interventions de députés qui ont pris part au début ont tourné autour de la pacification du pays, la restauration de l’autorité de l’Etat, la priorité à accorder à l’augmentation du budget allouée aux FARDC, les réformes politiques et administratives, la consolidation de la gratuité de l’enseignement primaire, la diversification de l’économie nationale et la numérisation de cette économie.
Les intervenants de la Majorité comme ceux de l’Opposition ont recommandé une juste répartition du budget entre els institutions de l’Etat, la réduction du train de vie des institutions publiques, le soutien aux secteurs porteurs de la croissance économique comme el les mines, le tourisme et l’environnement.
La plénière de la chambre basse a accordé 48 heurs au Premier ministre afin qu’il vienne répondre aux préoccupations des députés nationaux. ACP/ZNG/RNL/MNI/NNG/KMT