Attaque des Wazalendo à Bukavu: gros mensonge de Kigali

Kinshasa, 4 mars 2025 (ACP).- La machine à manipulation de Kigali a pondu un nouveau gros mensonge, faisant état d’une attaque lundi à Bukavu, importante ville de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), faussement attribuée aux wazalendo, a-t-on appris des témoins.  Lundi matin. La propagande rwandaise a fait état d’une attaque de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu par des patriotes wazalendo. Vérification faite, l’armée rwandaise est plutôt en train de chercher à justifier une nouvelle violation du cessez-le-feu imposé par les communautés sous-régionales, à travers les Chefs d’État de la Communauté des Etats d’Afrique australe (SADC) et de l’Est (EAC). Pour faire avaler cette couleuvre, le scénario n’est nouveau pour le régime de Kigali, habituée à ce modus operandi. « Kigali a ses FDLR, comme les 14 qu’ils ont rapatriés lors d’une mise en scène ridicule. Kigali a aussi créé ses faux Wazalendo. Ils ont fait exploser des bombes dans le stade pour punir la population de Bukavu qui avait appelé au retour des Rwandais dans leur pays et aujourd’hui, ils ont sorti leurs Wazalendo pour tromper la communauté internationale », a analysé un membre influent de la société civile joint au téléphone par l’ACP.

 « Les vrais Wazalendo sont à Uvira. Il est impossible pour un vrai Wazalendo de rester aujourd’hui à Bukavu. Il sera exécuté », a encore analysé cet activiste. Les dirigeants des pays d’Afrique australe et de l’Est, réunis le 8 février en sommet en Tanzanie, avaient exhorté à un arrêt des combats entre l’armée congolaise et le M23 et ses alliés rwandais, qui continuent de gagner du terrain. La Communauté́ des États d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté́ de développement de l’Afrique australe (SADC) avaient annoncé́, dans un communiqué du 24 février, la nomination de trois personnalités africaines comme facilitateurs des processus de paix de Luanda et de Nairobi pour l’Est de la RDC. Il s’agit de l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta, de l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo et de l’ancien Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn Boshe. Leur mission consistera à superviser le cessez-le-feu, coordonner l’aide humanitaire et faciliter les discussions entre les parties prenantes, en vue d’une solution durable au conflit. Le non-respect des engagements, même ceux pris unilatéralement, a constitué la manière de faire du Rwanda et de ce mouvement terroriste qui ont déjà fait des milliers de morts dans les villes et localités de l’Est de la RDC. Auparavant, ce pays agresseur de la RDC et le M23 avaient déclaré un cessez-le-feu unilatéral, pour des raisons humanitaires, après des combats avec l’armée congolaise qui se sont soldés par la prise de contrôle des villes de Goma et de Bukavu, principales agglomérations de l’Est du pays. ACP/

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