Kinshasa, 12 juin 2024 (ACP).- Le haut-commissaire aux droits de l’homme (ONU) a demandé mercredi, au gouvernement de transition du Burkina-Faso de lancer des enquêtes sur les responsables des massacres contre des civils, a appris l’ ACP de source onusienne.
« Quand on a demandé de faire une enquête sur les massacres des civils, on s’adressait aux autorités nationales. Et quand il y a des violations ou des abus, c’est l’obligation de l’autorité nationale de mener des enquêtes », a déclaré Marta Hurtado, porte-parole du haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.
« Donc du coup, les autorités nous ont dit qu’ils sont en train de faire des enquêtes. Mais il faut que ces enquêtes aboutissent pour que la justice soit faite. Donc, on attend et on espère que les autorités aboutissent et finissent ces enquêtes », a-t-il souligné.
Selon Marta Hurtado, le Burkina Faso, en tant que pays signataire des conventions des Nations unies, ne peut pas se soustraire à cette demande. Mais cela pourrait prendre du temps.
Il a relevé que le haut-commissariat de l’ONU a fait le constat selon lequel, au Burkina Faso, la situation des droits de l’homme ne cesse de s’aggraver. Dans un communiqué publié fin mai, l’ONU avait demandé à Ouagadougou de diligenter des enquêtes concernant les exactions et massacres contre des populations civiles. Des exactions commises par les terroristes, mais aussi par les forces de sécurité nationale.
«Nous n’avons aucun autre moyen que la parole pour leur faire comprendre qu’il faut qu’ils fassent ce qu’ils sont obligés de faire. Comme les autres pays, il faut qu’ils le fassent aussi. C’est l’obligation de l’État de faire la lumière sur toutes les violations et les abus commis dans leur pays», a-t-il conclu. ACP/ KKP