Kinshasa, 28 octobre 2023 (ACP).- Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a voyagé samedi à destination de Brazzaville, capitale de la République du Congo, pour prendre part à la deuxième édition du sommet des Trois bassins forestiers tropicaux, a-t-on appris de source officielle.
« Le Chef de l’État de la RDC va rappeler au monde que la forêt équatoriale de son pays est le deuxième massif forestier du monde avec ses 155 millions d’hectares de forêts, soit 67 % du territoire national, près de 10 % des forêts tropicales du monde, près de 38 % de celles de l’Afrique et environ 60 % de celles du Bassin du Congo », a fait savoir une source de la Présidence.
La prise de parole du président Félix Tshisekedi est très attendue aux travaux des Chefs d’Etat des trois bassins forestiers tropicaux. La RDC entend bénéficier, à juste proportion, des dividendes de la solution mondiale à la question du réchauffement climatique, a précisé la source.
Le Chef de l’État congolais pourrait, à cette occasion, être reçu en tête-à-tête par son homologue du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, a affirmé la source.
Renforcer le poids des pays prioritaires
Le sommet des Trois bassins forestiers tropicaux s’est donné pour objectif d’enclencher un partenariat stratégique pour permettre aux pays de ces trois grands ensembles de peser dans les négociations internationales sur le climat.
A ce défi sur le long terme s’ajoutent les enjeux immédiats comme la restauration et la conservation des forêts tropicales, des tourbières et des mangroves, ainsi que l’établissement d’un rapport de force capable de peser sur les résolutions de la COP 28.
Les trois grands bassins tropicaux du monde, à savoir l’Amazonie, le bassin du Congo et le bassin du Bornéo-Mékong, représentent à eux seuls 80% des forêts tropicales du monde et les deux tiers de la biodiversité terrestre, assurant la subsistance d’au-moins 1 milliard de personnes.
Il y a environ deux mois, le Président Félix Tshisekedi avait pris part à un mini-sommet sur les questions de changement climatique et l’économie du climat aux États-Unis.
Le Chef de l’Etat congolais avait porté à bras-le-corps le leadership africain sur ces questions en plaidant pour la fixation d’un tarif « juste et équitable » des crédits carbones, profitables aux populations démunies des pays détenteurs d’espaces verts en Afrique, notamment ceux du bassin du Congo, avec une superficie de 520 millions d’hectares de forêt qui offre un potentiel de développement économique et écologique considérable.
Déjà, au mois d’août de l’année en cours, un sommet avait réuni à Belém, la capitale de l’Etat de Pará au Brésil, les présidents des 8 pays signataires du Pacte de l’Amazonie, à savoir Brésil, Bolivie, Colombie, Equateur, Guyane, Pérou, Suriname et Venezuela.
Président du pays-leader du Bassin du Congo, Félix Tshisekedi avait été invité à ce sommet afin de rejoindre les deux autres pays-leaders des plus grands bassins forestiers de la planète, le Brésil avec l’Amazonie, et l’Indonésie avec le bassin du Bornéo-Mékong. Un programme de rencontre de travail régulière entre les Chefs d’Etat des pays précités pour une synergie d’efforts en matière de conservation des ressources forestières avait été établie à cette occasion.
ACP/KHM