Kinshasa, 30 novembre 2022 (ACP).Dans sa quête de faire des forêts congolaises une source d’opportunités économiques durables, le gouvernement congolais qui compte accéder aux financements liés aux changements climatiques a mis en place une nouvelle équipe dirigeante au secrétariat exécutif du Fonds National REDD+(FONAREDD).
Ces responsables sont effectivement entrés en fonction, mercredi 30 novembre 2022, avec beaucoup d’ambitions pour la réussite de leur passage à la tête de cette structure spécialisée des ministères des Finances et du Développement durable.
« Le FONAREDD est un des instruments financiers à la disposition du gouvernement pour convertir ses potentialités environnementales, énergétiques, géologiques, hydrologiques en utilités économiques, au mieux de l’amélioration des conditions de vie des populations congolaises. Et nous allons travailler pour exaucer le vœu du Président Félix Tshisekedi de faire de la RDC, un pays véritablement solution aux changements climatiques », a déclaré Bavon N’sa Mputu Elima, lors de sa prise de fonction comme Secrétaire Exécutif de cette structure, mercredi à Kinshasa.
Défis à relever
Nommé à ce poste début novembre 2022 par le ministre des finances, cet ancien ministre de l’environnement et Directeur Général d’une régie financière se donne comme entre autres défis à relever par le FONAREDD, « d’identifier non seulement les financements climatiques internationaux au travers de tous les canaux qui les gèrent, les financements sous régionaux, mais aussi ceux à l’échelle interne, nationale. De bien identifier ces financements publics et privés pour que l’effort d’implémenter toutes ces politiques d’atténuation et d’adaptation soient suffisamment rehaussées».
« Il y a des lois liées aux secteurs porteurs de croissance qui portent en elles une parafiscalité, en vertu du principe de précaution de prudence, et que le FONAREDD est censé suffisamment identifier, faire rapport au comité de pilotage, pour que demain ces potentialités-là soient drainées dans cette partition de lutte contre les changements climatiques», a-t-il poursuivi.
Tous ces défis aboutiront « à faire de l’effort contre les changements climatiques une opportunité de promotion économique et sociale de nos populations ».
« Le FONAREDD deviendra alors cet instrument intégrateur de différents cadres programmatiques qui existent, pour que le gouvernement congolais, dans sa communication internationale, puisse avoir un langage cohérent et suffisamment défini », a conclu le nouveau Secrétaire Exécutif de cette structure.
La forêt tropicale congolaise couvre plus de 130 millions d’hectares. Elle est la deuxième plus vaste au monde, et plus de deux tiers de sa population vit en milieu rural et dépend directement des zones forestières pour vivre.
La RDC a adopté en 2012 sa stratégie-cadre nationale REDD+, visant à stabiliser le couvert forestier à 63,5 % à partir de 2030, et à le maintenir par la suite. REDD+ est une initiative internationale et transnationale lancée en 2008 par l’ONU, qui vise à lutter contre le réchauffement climatique provoqué par les émissions de gaz à effet de serre induite par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts. ACP/