Des femmes avocates  formées sur l’application du Protocole de Maputo

Kinshasa, 04 avril 2024 (ACP).- Des femmes avocates de la République démocratique du Congo (RDC) ont été formées sur l’application du Protocole à la Charte africaine de droits de la femme (Protocole de Maputo), au cours d’un atelier de deux jours organisé, à Kinshasa, a-t-on appris jeudi de source associative.

« L’Association des femmes avocates du Congo (Afeac) souhaite former plus d’avocates sur le Protocole de Maputo et devenir ainsi une référence chaque fois qu’on parlera de ce Protocole (…) qui est un instrument juridique de protection des droits de la femme, jamais connu en Afrique », a déclaré Me Gisèle Kapinga Ntumba, présidente de la structure.

Elle a aussi relevé que, « c’est une session de formation qui s’attelle au renforcement des capacités des avocates, nouvelles venues au sein de l’AFEAC, qui ne sont pas encore familières de la thématique de l’avortement sécurisé ».

Elle vise également à les mettre au même niveau que les autres pour leur permettre de pouvoir assurer la défense en justice des cas portant sur l’avortement et mener à bien le monitoring de l’utilisation du Protocole de Maputo dans les juridictions congolaises.

Me Gisèle Kapinga, également commissaire nationale de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC), a profité de l’occasion pour expliquer la mission de son association.

Créée en 1999 par quelques avocates, cette association s’occupe de la promotion, de la protection et de la défense des droits de la femme et de la jeune fille.

« L’AFEAC poursuit notamment comme objectifs l’encadrement professionnel des avocates et veille à leur représentation au sein de l’Ordre et la lutte contre toutes formes de violences à l’égard de l’avocate dans l’exercice de sa profession », a-t-elle encore expliqué.

Pour sa part, Dr Jean-Claude Mulunda, directeur-pays de IPAS, a expliqué que l’AFEAC s’occupe de la formation des agents communautaires, mais aussi de la formation des prestataires de santé, de certains avocats, des juristes et magistrats « pour s’assurer que tout le monde comprend le contenu du Protocole de Maputo ».

« Le rôle le plus important, c’est surtout le suivi. L’AFEAC fait le suivi au niveau des cours et tribunaux, au niveau des prisons pour s’assurer que personne n’est punie pour des indications qui sont prévues dans le Protocole de Maputo », a relevé Dr Jean-Claude Mulunda.

Cet atelier organisé par l’AFEAC, avec l’appui de IPAS, a eu pour thème :  » Clarification des valeurs et transformation des attitudes sur le droit à la santé sexuelle et reproductive « .

Adopté le 11 juillet 2003, le Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme, également connu sous le nom du « Protocole de Maputo », est un instrument juridique progressiste qui confère une diversité de droits aux femmes et aux filles africaines.

La RDC a ratifié le 14 mars 2018 l’acte d’adhésion à ce Protocole.

 ACP/ KHM

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