Détournement de véhicules de la Police : la Haute cour prend l’affaire en délibéré

Kinshasa, 05 février 2024 (ACP).- La cause commissaire divisionnaire adjoint Mushitu et consorts, poursuivis pour détournement de deux véhicules et d’un moteur de la Police nationale congolaise a été prise en délibéré à l’audience tenue lundi à la Haute cour militaire à Kinshasa, en République démocratique du Congo.

«(…) après avoir entendu les arguments avancés par les parties au procès, la haute cour militaire se dit suffisamment éclairée, prend l’affaire en délibéré, promet de rendre son arrêt définitif dans le délai de la loi », a déclaré la haute juridiction militaire.

Les prévenus commissaire divisionnaire adjoint Mushitu Munanga Marshal, commissaire supérieur principal Solo Sita José et commissaire supérieur principal Ndjadi Okoko Robert, respectivement commandant de la Légion nationale d’intervention (Leni), son adjoint chargé de l’Administration et de la Logistique, ainsi que sieur Nyanga Nkufi Zéphirin, sont accusés d’avoir vendu en décembre 2022, deux véhicules et un moteur de la Police nationale congolaise.

10.000 USD perçus

A leur comparution le vendredi 15 décembre 2023 devant la Haute cour militaire (HCM) à Kinshasa, le prévenu Nyanga Nkufi Zéphirin avait  reconnu avoir évacué deux véhicules et un moteur du garage de la Leni, après avoir remis une somme de 10.000 USD au Commandant de cette unité, le commissaire divisionnaire adjoint Mushitu Munanga Marshal.

A son tour, le prévenu Mushitu avait reconnu avoir reçu cette somme tout en ajoutant que « lesdits véhicules ont été proposés au déclassement ».

Quant à l’affectation du produit de la vente, il a indiqué que ses deux adjoints, qui ont reçu chacun 200 USD, étaient au courant de la lettre adressée à la hiérarchie à ce sujet.

« Faux », ont rétorqué ses deux adjoints, les commissaires supérieurs principaux Solo Sita José et Ndjadi Okoko Robert.

« Les engins déplacés ne manquaient que des batteries, ils ne pouvaient pas être déclassés pour autant », avaient-ils déclaré.

Pour le ministère public, la hiérarchie avait affirmé, après interrogation, qu’elle n’avait jamais donné son quitus pour la vente desdits engins.

La défense de deux commissaires supérieurs principaux adjoints avait demandé au prévenu Mushitu de donner des précisions sur l’argent qu’il avait remis à ses adjoints, car rien ne justifiait cet acte sur le plan de la procédure en la matière.

« L’organe de la loi, dans son réquisitoire, n’a pas fait état de la personnalité de son client le commissaire divisionnaire adjoint Mushitu, qui totalise bientôt 42 ans d’ancienneté au sein de la PNC », a poursuivi la défense, qui a, enfin,  constaté l’absence du procès-verbal de saisie de deux véhicules sous examen.

ACP/KHM/ODM

Fil d'actualités

Sur le même sujet