Kinshasa, 15 juillet 2022 (ACP).- Le ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Gilbert Kabanda Kurhenga, a invité les lauréats de la 2ème promotion de l’Ecole de guerre de Kinshasa, à méditer l’hymne et la devise de leur école : « la lumière est apparue au centre de l’Afrique » et « faire briller les FARDC ».
Il l’a déclaré lors de la cérémonie de clôture de cette session de formation qu’il a présidée vendredi, au nom du Président de la République, Commandant suprême des FARDC et de la Police nationale congolaise (PNC), au centre supérieur militaire, dans la commune de Ngaliema.
« Pourquoi l’augmentation des viols et des tueries à l’Est de la République semble-t-elle être directement proportionnelle à l’accroissement du nombre de diplômés dans nos prestigieuses écoles militaires », s’est-il interrogé dans son allocution, saluant, cependant, la persévérance des récipiendaires de cette promotion 2021-2022 qui, d’après lui, ont compris leur apport au pays.
« Prendre la parole à la fin d’une formation militaire a toujours été une occasion solennelle de dire que la République est pourvue d’hommes et de femmes qui ont compris que celle-ci a besoin d’être sécurisée, que ses citoyens ont besoin de vivre dans la quiétude, que ses ressources et ses limites territoriales ont besoin d’être défendues », a-t-il dit.
« Je prends la parole au moment où des femmes et des enfants continuent à être violés et égorgés à l’Est du pays, au moment où nos frontières continuent à être violées, car devenues les plus poreuses du monde, où plus personne ne semble reconnaître les frontières définies de la RDC, et où le peuple congolais se pose la question de savoir : où sont passées les prouesses d’antan ? », a déploré malheureusement Gilbert Kabanda.
Le ministre Gilbert Kabanda Kurhenga a, à cette occasion, rappelé que lors de la 1ère session de formation dans cette même école, 25 brevetés d’état-major (B.E.M) avaient été déversés dans les troupes. D’autres écoles de stratégie et de défense du pays avaient également formé des dizaines de diplômés d’état-major, a-t-il noté.
« Pourquoi l’augmentation des viols et des tueries à l’Est de la République semble-t-elle être directement proportionnelle à l’accroissement du nombre de diplômés dans nos prestigieuses écoles militaires », s’est-il interrogé.
Pour une armée républicaine, selon la vision du Commandant suprême
Le Chef d’État-major des FARDC, le Général Célestin Mbala Munsense, a rendu un hommage appuyé au Commandant suprême des forces armées et de la PNC. Il a salué sa vision éclairée, celle de doter la RDC d’une armée républicaine, éprise des valeurs civiques et patriotiques, mais aussi, respectueuse des droits de l’homme et du droit international humanitaire.
Cette vision, a-t-il renchéri, est censée imprimer la compétitivité de l’outil national de défense dans tous ses aspects dont celui de la formation. Tout en saluant la qualité de la coopération militaire existant entre son pays et la République Démocratique du Congo, l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a plaidé pour la continuité tout en rassurant de l’appui français à la dynamique ainsi engagée.
Proclamation des résultats
De son côté, le commandant de l’Ecole de guerre de Kinshasa, le Général de brigade Godefroid Muland Nawej, a procédé à la proclamation des résultats. Il a indiqué que sur les 26 stagiaires inscrits au début de la session, seuls 25 sont arrivés en fin de formation. Parmi ces derniers, 23 ont réussi, soit un taux de réussite de 92%.
Il a précisé que la promotion avait en son sein 1 officier supérieur de la gendarmerie centrafricaine, 1 officier supérieur de la PNC, 3 officiers supérieurs de la force aérienne, 2 de la force navale et 18 de la force terrestre.
A l’issue de la formation, l’officier supérieur centrafricain est sorti major de sa promotion, note-t-on. Muland Nawej a, par ailleurs, précisé que le contenu de la formation comportait notamment l’enseignement général de défense et l’enseignement opérationnel.
Des professeurs de plusieurs universités et instituts supérieurs de la RDC, dont l’UNIKIN et l’IFASIC, ont été parmi les formateurs de cette promotion, en plus d’autres experts de stratégie et de défense.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi Butondo, et l’ambassadeur de la France en RDC, Bruno Aubert et le Chef d’état-major général des FARDC ont pris part à cette cérémonie, signale-t-on. ACP/ODM/CFm/SGB/KAF