Kinshasa, 28 sept. 2023 (ACP).- Larédaction d’un code de bonne conduite des journalistes pendant la période électorale en République démocratique du Congo a débuté, jeudi à Kinshasa, à l’initiative de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a appris l’ACP de la centrale électorale.
« Dans tous les pays du monde, des règles particulières sont édictées à l’attention des journalistes pour réglementer leur conduite pendant trois périodes du processus électoral, à savoir la période pré-électorale, la période électorale et la période postélectorale, particulièrement en ce qui concerne la gestion des précampagnes, la campagne officielle, le scrutin et lors de la publication des résultats », a dit le directeur de la communication de la CENI, Jean-Baptiste Itipo.
« Ces règles de conduite viendront compléter la charte et le code de bonne conduite signés par les médias eux-mêmes pour régler le métier du journaliste en période électorale en RDC », a-t-il ajouté à l’ouverture d’un atelier de trois jours, au centre catholique Caritas de Kinshasa.
Le but de cet atelier est de doter la RDC d’un code de bonne conduite des journalistes avant, pendant et après les élections, ainsi que des mesures de gestion de la campagne électorale.
Jean-Baptiste Itipo a relevé le souhait de la CENI de voir les professionnels des medias prendre connaissance de ce code et de s’y référer pour un processus électoral apaisé.
Le rapporteur adjoint du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Serge Ndjibu Ngoyi a fait savoir que cette institution d’appui à la démocratie en RDC, entend sortir de ces travaux des mesures fortes.
« Comment comprendre, par exemple, que tous les espaces publicitaires de nos jours soient occupés par des portails de candidats aux prochaines élections ? Comment comprendre que les chaînes de télévision et de radio se permettent de transmettre en boucle des tournées électorales des candidats déclarés à la présidentielle et aux législatives, longtemps avant le début de la campagne électorale ? Pourquoi l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) tarde-t-elle à retirer la carte de presse aux journalistes dont les noms se retrouvent sur les listes définitives de candidats afin de les empêcher d’être juges et parties en continuant à exercer leur profession pendant qu’ils sont eux-mêmes candidats », s’est interrogé le rapporteur adjoint du CSAC.
Le professeur Claude Mukeba, de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC) a rappelé, de son côté, que c’est depuis 2004 qu’on se soumet à ce même exercice.
Ces travaux, a-t-il soutenu, permettent aux parties prenantes au processus électoral (journalistes, acteurs politiques et associations des journalistes) notamment de privilégier l’intérêt supérieur de la nation, de n’entretenir aucun discours qui compromet l’unité et la souveraineté nationale ainsi que l’intégralité territoriale, de respecter la Constitution et les lois de la République, de promouvoir les principes de la démocratie pluraliste, d’œuvrer pour l’acceptation de la diversité d’opinion politique. ACP/Kazadi