Kinshasa, 18 décembre 2023 (ACP).- Au départ de course à l’élection présidentielle le 18 novembre dernier, ils étaient 26 sur la ligne de départ, dont deux femmes, tous en lice pour briguer la magistrature suprême au scrutin de ce mercredi 20 décembre 2023. Ils avaient tous fière allure, se prétendant chacun, être là personne capable de sortir le pays de l’ornière.
Mais dès le lendemain du lancement de la campagne, sous prétexte de mutualiser les forces de l’opposition face au Président sortant, lui-même candidat à sa propre succession, trois des prétendants, l’ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, l’homme d’affaires Seth Kikuni, et l’acteur politique Franck Diongo, déclaraient forfaits, et faisaient aussitôt allégeance à l’ancien gouverneur de l’ex-province du Katanga Moïse Katumbi Chapwe.
Deux semaines plus tard, c’est le candidat Denis Sessanga Dja Kassiw, qui prônait jusque-là un refondation de l’Etat congolais,qui rejoignait la première équipe de déserteurs, ecornant ainsi un peu plus la liste initiale des présidentables.
Et comme dit l’adage, jamais deux sans trois, la même liste s’est encore érodée à quelques jours de la fin de la campagne, avec quatre nouveaux forfaits successifs, ceux respectivement de Noël Tshiani Mwadiamvita, de Joëlle Bile, de Rex Kazadi, et de Patrice Mwamba Majondo, qui eux, ont pris la direction contraire à la première fournée des déserteurs, en rejoignant le Président-candidat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Du coup, la liste initiale des 26, s’est réduite à seulement 19 postulants à la veille du scrutin, et amputée de l’une des deux femmes. Et sur ces 19 rescapés, seule une poignée des braves, font la course en tête, parmi lesquels le président sortant Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, Martin Fayulu Madidi, Moïse Katumbi Chapwe, Constant Mutamba, qui jusqu’à la dernière minute, ont sillonné monts et vallées pour enrôler le plus de suffrages des électeurs à leurs évangiles politiques respectifs.
Un autre candidat, présenté au départ comme un postulant de référence en raison de sa renommée professionnelle, Denis Mukwege, a lui vu sa campagne connaître comme une sorte de panne sèche, au regard de sa faible visibilité dans l’opinion.
A ce peloton de tête, pourrait s’ajouter quelques électrons libres, à l’instar d’Adolphe Muzito, dont la campagne semble avoir du retard à l’allumage, de Floribert Anzuluni qui fait une campagne à la mesure de ses moyens, ainsi que le Pasteur Aggrey Ngalasi qui, de son propre aveu, compte sur une intervention divine pour se faire couronner président de la République.
Quant aux autres restants, ils se contentent pour la plupart, a battre campagne sur les plateaux de télévisions de Kinshasa, et dans les réseaux sociaux, pour tenter de se faire une visibilité.ACP/