Élu président du Sénat : Sama Lukonde pour une Chambre haute du Parlement moderne

Kinshasa, 13 août 2024 (ACP).- Le Premier ministre honoraire Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge a été élu lundi président du Sénat de la République démocratique du Congo (RDC) avec 84 voix et s’est engagé après son élection à moderniser cette chambre haute du Parlement, dans son discours d’investiture, a constaté l’ACP. « Mon action dans la gestion de notre chambre haute du Parlement repose sur un plan visant à mettre en place un Sénat efficace, moderne et accessible (…) Notre bureau promet de faire prévaloir toujours l’intérêt commun en toute circonstance », a déclaré en substance le nouveau speaker de la Chambre des Sages de la République démocratique du Congo.

« Cette élection, je ne la prends pas comme une victoire personnelle, mais comme une victoire de l’ensemble de la nation congolaise et des forces politiques, lesquelles ne demandent que plus d’unité, de cohésion, d’efficacité dans la gestion de l’État », a-t-il poursuivi, avant d’indiquer avoir considéré ce vote à la grande majorité comme un plébiscite qui accentue davantage la responsabilité qui lui incombe et à tous les membres du bureau. « Nous ne ménagerons aucun effort pour capitaliser cette confiance témoignée en nous », a-t-il fait savoir. Evoquant l’agression du pays par le M23 soutenue par le Rwanda, l’élu des élus du Haut-Katanga a invité tous les sénateurs à demeurer derrière le Commandant suprême de la police et de l’armée nationale et surtout à soutenir celui-ci moralement afin que l’intégrité et la souveraineté de la RDC soit sauvegardée.

C’est ainsi qu’il a rendu hommage à Félix Antoine Tshisekedi, en sa qualité d’autorité de référence de la famille politique Union Sacrée de la Nation, pour ses orientations en tant que garant du bon fonctionnement des institutions. Auparavant, lors de l’audition des messages de campagne, Sama Lukonde avait notamment insisté sur la nécessité pour cette quatrième législature de jouer pleinement son rôle de chambre des sages, garant de l’équilibre du pouvoir et de l’administration des provinces. À l’en croire, le Sénat se doit de continuer l’élaboration, l’analyse et l’adoption des textes de loi, tout en exerçant un contrôle indépendant sur le gouvernement, les institutions d’appui à la démocratie, et les entreprises publiques. Le nouveau président du Sénat a, à l’occasion, salué à sa juste valeur le courage de son challenger Jonas Munkamba qui, d’après lui, a fait montre d’un sens élevé de démocratie et d’élégance durant ce processus. « Il est une référence pour les jeunes générations et sa sagesse sera mise à profit au cours de ce mandat. Il en est de tous les autres candidats qui ont concouru à cette élection », a-t-il souligné.

Enfin, l’ancien Premier ministre a aussi remercié les membres du bureau provisoire, particulièrement son président Pascal Kinduelo et tout son bureau, pour la dextérité et la sagesse avec lesquelles ils ont conduit cette session extraordinaire inaugurale. « Je remercie tous les agents et fonctionnaires du Sénat qui les ont épaulés dans cette lourde tâche », a-t-il conclu, avant de déclarer clause cette session extraordinaire et d’envoyer les sénateurs en vacances parlementaires. Au terme de ce scrutin, les sénateurs Kalala Wa Kalala (91 voix) et Modeste Bahati  Lukwebo (64 voix) ont été élus respectivement premier vice-président et deuxième vice-président du Sénat. S’étant retrouvé dos-à-dos au premier tour, le sénateur Kalumba Mwana Ngongo a jeté l’éponge au profit de la sénatrice Ngudianza Nefertiti, la seule femme du bureau définitif proclamée rapporteur. Celle-ci a pour adjoint le sénateur Baende Etafe. La questure est revenue au sénateur Mukengeshayi comme titulaire avec comme adjoint Pascal Bitika. ACP/

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