Kinshasa, 15 février 2024 (ACP).- L’utilisation des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en pédagogie universitaire a été rappelée jeudi aux enseignants par la Commission permanente des études (CPE) dans un atelier à l’Université protestante au Congo (UPC) à Kinshasa, en République démocratique du Congo, a-t-on appris de source administrative.
« La CPE, service spécialisé du ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU) veut amener le corps académique et scientifique à maîtriser les NTIC dans l’enseignement et les fondamentaux juridiques et pédagogiques à l’issue de l’atelier de pédagogie universitaire qu’elle organise du 14 au 16 février 2024 sur le thème : Enseigner et évaluer autrement , selon le système LMD »,a indiqué le professeur Kakule Wetu Weva, secrétaire permanent de la CPE.
Ce séminaire-atelier est destiné à amener également les enseignants de l’ESU à bien évaluer et marquer la différence entre l’ancien système et l’actuel système LMD, en s’imprégnant des méthodes pédagogiques innovantes et appropriées.
« Etre enseignant c’est choisir d’être un étudiant permanent, appelé à la remise à niveau des connaissances scientifiques en se servant des NTIC », a fait savoir le professeur Kakule .
Créée en 1981 par ordonnance présidentielle a-t-il dit, la CPE accompagne l’arrimage au système LMD adopté par l’Etat congolais en février 2014 dans la loi-cadre de l’enseignement national.
La répartition des enseignements à dispenser au supérieur, la création de nouveaux enseignements et établissements, le problème d’emploi des diplômés, les conditions d’inscription des étudiants, les politiques générales des bourses d’études font notamment partie des missions de la CPE.
Universités, industries de production des savoirs
Dans son exposé sur «Les fondamentaux juridiques et pédagogiques de système LMD en RDC », le Pr Kakule Wetu a démontré « la nécessité de considérer, dans la vision de l’ESU au 21ème siècle, les Universités comme des industries de production des savoirs et des compétences utiles en développement socioéconomique du pays ».
D’où, selon lui, la pertinence d’adapter la formation au marché de l’emploi.
« Face à la prolifération des établissements de l’ESU en 2012, à une offre de formation s’inscrivant faiblement dans les visées du développement socioéconomique prôné par le gouvernement (…) il est nécessaire d’enseigner et d’évaluer autrement avec le système LMD », a-t-il relevé.
Les participants à cet atelier de trois jours sont venus de plusieurs provinces de la RDC et de quelques pays d’Afrique.
ACP/KHM