Force régionale de l’EAC : retrait de plus de 900 militaires du contingent burundais

Kinshasa, 11 décembre 2023 (ACP).- Le contingent burundais de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EACRF) ont quitté dimanche Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a lu l’ACP sur le compte X de cette organisation.

« Plus de 900 soldats de BURCON (Contingent burundais) ont quitté la région via l’aéroport international de Goma, leur composante logistique se déplaçant par la route », a-t-on lu. « Le départ des troupes de BURCON s’aligne sur le plan de sortie de l’EACRF que le FC a présenté aux chefs d’état-major/des forces de défense, lors d’une réunion extraordinaire tenue le 6 décembre 2023 à Arusha, suite à une directive du 23ème Sommet ordinaire de  24 novembre 2023 », a-t-on ajouté.

C’est le troisième contingent qui quitte la province du Nord-Kivu victime de l’agression rwandaise sous couvert du M23, après le Kenya et le Soudan du Sud, qui ont déjà retiré respectivement plus de 250 et 300 soldats.

Des chefs d’état-major à Arusha

Ce retrait intervient après la décision du sommet extraordinaire des chefs d’états-majors de l’EAC à Arusha, en Tanzanie, le 24 novembre.

Cette réunion des chefs d’état-major et des forces de défense de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) était convoquée « pour aborder les modalités de sortie des forces régionales des Communautés de l’Afrique de l’Est (EACRF), suite à la décision de la République démocratique du Congo (RDC) de ne pas prolonger le mandat actuel, qui expire aujourd’hui le 08/12/2023 ». Après le retrait des troupes sud-soudanaises, il  était décidé que les troupes restantes devaient poursuivre leur retrait du 8 décembre 2023 au 7 janvier 2024.

La RDC avait décidé de ne pas prolonger le mandat de la Force régionale au-delà du 8 décembre 2023. Ce qui est fait. Ces troupes avaient été déployées en novembre 2022 avec pour mission de combattre les groupes armés, dont la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars) qui progressait vers la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. La force régionale a été vivement critiquée par le gouvernement congolais qui l’accuse de passivité face aux rebelles.  Les combats entre le M23, l’armée congolaise et des milices d’auto-défense se sont poursuivies malgré sa présence. ACP/

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