Forum régional sur le discours de haine : journée spéciale des organes de régulation

Kinshasa, 23 Juin 2022 (ACP).- Une session spéciale réservée aux organes de régulation de la presse en Afrique centrale, a été organisée mercredi, au Pullman hôtel à Kinshasa, dans le cadre du Forum pour le développement d’un projet de stratégie régionale et du plan pour la prévention et la lutte contre le discours de haine, après une leçon inaugurale, mardi du Pr Charly Gabriel Mbock, anthropologue et chargé des cours à l’Université de Yaoundé, au Cameroun.

Selon Charly F. Mbock, les hommes apprennent à haïr,  alors qu’ils peuvent aussi apprendre à aimer. Les discours de haine ont des causes souvent sociales.

Les participants ont suivi, au cours de la séance de mercredi, les expériences du Burundi, avec l’intervention de Mme Vestine Nahimana qui a planché sur plus de deux décennies de crise dans son pays.

Aujourd’hui, a-t-elle dit, le message de haine enflamme de nouveau les esprits des Burundais. La haine s’élargit au clan, aux ethnies. A l’heure actuelle, les médias sociaux sont souvent constitués des rumeurs et Fake news. Elle recommande aux médias de mettre fin à ces messages assassins, de mettre plutôt l’accent sur la vérité.

Pour sa part, le président du Conseil Supérieur de la Communication du Niger, Kabir Sanir, avait,  auparavant, parlé du déferlement du discours de haine et de l’omniprésence des contenus haineux dans les médias classiques, numériques et les réseaux sociaux.

De son côté, le président du CNC, Conseil national du Cameroun, Serge Ngando Ntone, journaliste de formation, a fait un état des lieux de la situation du discours de haine dans son pays. « Le déferlement de la haine  sur un terrain où on retrouve plus de 500 titres et des radios a été relevé », soulignant qu’au Cameroun, les émissions de débats sont des lieux par excellence du discours de haine.

Il existe des discours haineux avec des mots comme « Tantinet ou Sentinat », selon qu’on est d’un côté ou de l’autre. Avec cela, aucune loi comme en RDC ne traite de régulation de la presse en ligne.

Philippe Mvouo de la République du Congo (RC) a insisté sur le fait que le problème est avant tout politique. En RC, le problème n’a pas de relent ethnique.     Le président de l’UNPC, Gaby Kuba, a fait valoir parmi les causes des discours de haine : la précarité des professionnels de médias. Il a parlé d’une expérience personnelle, avec l’arrivée de ce qu’il appelé « nouveau variant », des journalistes qui se sont autoproclamés comme tels.    ACP/

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