Kinshasa, 29 juin 2019(ACP).- Le policier auteur du tir mortel sur Nahel mardi à Nanterre va être suspendu, a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Mons-en-Barœul (Nord) au lendemain d’une nuit de violences, ont rapporté jeudi les médias internationaux.
« J’ai demandé au préfet de police de suspendre administrativement le policier », a déclaré le ministre.
Ce motard de 38 ans doit être présenté jeudi à un juge d’instruction en vue d’un possible mise en examen pour « homicide volontaire ».
Le procureur requiert le placement en détention provisoire du policier
Deux jours après la mort du jeune Nahel, 17 ans, abattu par un policier après un refus d’obtempérer lors d’un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine), le procureur de la République a annoncé jeudi le placement en détention provisoire de l’officier auteur du tir mortel. Une information judiciaire est ouverte pour homicide volontaire.
De passage à Asnières-sur-Seine, commune où des émeutes ont eu lieu, Éric Dupond-Moretti a exprimé son indignation face aux actes qui ont émaillé les deux dernières nuits en France. « Tous ceux qui de façon irresponsable, et ils se reconnaîtront, crachent sur la police et sur la justice, sont aussi les complices moraux des exactions qui sont commises », a déclaré le ministre de la Justice.
Le policier auteur du tir et son collègue concerné lors de l’intervention du 27 juin ont été entendu « à plusieurs reprises » par le parquet.
Les vidéos de surveillance et les vidéos amateurs prises durant le contrôle qui a conduit à la mort de Nahel ont également été exploitées. Le policier auteur a notamment confié avoir eu « peur que quelqu’un soit percuté » après le redémarrage du véhicule et s’être « senti menacé ».
Par ailleurs, le président de la République Emmanuel Macron a appelé au calme, après deux nuits marquées par des émeutes en France. Retrouvez toutes ces informations notre article.
ACP/ODM