Fusillade meurtrière de Goma : inhumation de 56 corps de victimes au cimetière Makao-Kibati

Le vice-Premier ministre Kazadi déposant sa gerbe des fleurs

Kibati/Nyiragongo, 18 septembre 2023(ACP).- Les corps de 56 civils tués dans la fusillade meurtrière du 30 août dernier, à Goma, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été inhumés lundi, au cimetière Makao de Kibati, dans le territoire de Nyiragongo, a constaté l’ACP.

« Nous sommes venus aujourd’hui pour conduire ces  victimes dans leur dernière demeure. Je viens d’échanger avec les familles des victimes qui se sont présentés ici. Je voudrais souligner qu’il y a des victimes dont les familles ne se sont pas présentés mais que le gouvernement va entièrement prendre en charge, et les enterrer dignement », a déclaré le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, peu avant que les corps ne soient acheminés au cimetière. 

Il a fait savoir que le gouvernement a donné les cercueils, le lieu de l’enterrement, les frais funéraires et également une enveloppe  aux familles.  

Après un accord trouvé entre Peter Kazadi et les familles de victimes, les dépouilles mortelles ont été acheminées dans leurs dernières demeures, dans des cercueils peints en blancs. L’émotion était grande pour les membres de familles très affligées. 

Arrivée au cimetière de Makao-Kibati, une prière œcuménique a été dite. Les agents du cimetière assistés de ceux de la protection civile et les secouristes de la Croix rouge, ont emmené chaque corps dans sa dernière demeure sous l’encadrement des agents de l’ordre.

Le 30 août 2023, 57 personnes dont un agent de police, avaient été tuées pendant que les forces de l’ordre tentaient de contenir une manifestation des fidèles d’une secte mystico-religieuse contre la Monusco, les ONG internationales ainsi que la Force régionale de l’EAC.

Les cercueils de 56 victimes de la fusillade meurtrière du 30 août

Les 158 personnes arrêtées au terme de cette opération, comparaissent devant le tribunal militaire garnison de Goma pendant que six militaires impliqués dans cette fusillade ont été mis à la disposition de la Cour militaire du Nord-Kivu.

Un appel à une marche pacifique boudée par la population

Dans la matinée, un appel à une marche pacifique lancé par une synergie des mouvements citoyens, a été boudé par la population.

« Trop c’est trop, chaque jour des grèves,  de ville morte,  nous sommes fatigués de ces appels de mouvements citoyens,  nous vivons au taux du jour,  maintenant, avec ces histoires de la ville morte et de grève, nous risquons d’être des irresponsables à la maison. Mais également,  cette histoire handicape le bon fonctionnement des activités scolaires », a déclaré M. Emmanuel Bizimungu, un habitant de Goma, interrogé par l’ACP.

Cependant,  il s’est observé  une petite perturbation des activités socio-économiques  tout l’avant-midi du lundi dans certains endroits de la ville de Goma.

Les rues des coins chauds étaient barricadées, des boutiques fermées et certaines écoles n’ont pas fonctionnées.

Ces mouvements citoyens réclamaient la libération des survivants arrêtés lors de la fusillade carnage du 30 août 2023, l’enterrement digne des victimes et la déclaration d’un deuil national. 

Cette  marche pacifique a été interdite par le communiqué officiel signé en date du 16 septembre 2023 par le commissaire supérieur principal, Faustin Kapend, maire intérimaire de Goma.

Aussitôt atterri à Goma, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, a appelé la population au calme.

« Donc, j’ai un appel à la paix au calme, le gouvernement de la République est décidé de suivre  cette affaire de très près, la justice sera  dite et s’il faudra réparer les  dommages, le gouvernement s’en  chargera », a-t-il dit

ACP/

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