Guerre d’agression : la corporation de la presse préoccupée par la sécurité des journalistes

Kinshasa, 6 février 2025 (ACP).- L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) s’est dit préoccupée par la sécurité des journalistes dans les zones contrôlées par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, dans l’est de la République démocratique du Congo(RDC), lors d’un point de presse organisé mercredi à Kinshasa.  

« Nous rappelons que la liberté de la presse est la mère de toutes les libertés et que, de ce fait, aucune entrave à son exercice n’est acceptable. La corporation exprime à ce sujet ses vives préoccupations sur la sécurité des journalistes dans les zones désormais contrôlées par l’armée rwandaise et dénonce les menaces et intimidations qui entravent leur droit à exercer librement », a déclaré Kamanda Wa Kamanda Muzembe, président de l’UNPC.

En tant qu’instance d’autorégulation, l’Union nationale de la presse du Congo a appelé tous les journalistes et autres professionnels des médias œuvrant en République démocratique du Congo au respect strict du code de déontologie et d’éthique professionnelle du journaliste congolais, et à faire preuve de responsabilité dans la pratique de leur métier en cette période de crise.

« Tout en garantissant son assistance et son indéfectible soutien aux consœurs et confrères en difficulté, l’Union nationale de la presse du Congo invite les journalistes à la stricte observance des principes journalistiques classiques en pareille période. Il s’agit d’assurer la fiabilité des sources et de vérifier les faits pour garantir leur exactitude, de rester impartial dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information en veillant scrupuleusement sur les sujets sécuritaires sensibles ou de nature à démobiliser les troupes », a dit Kamanda Wa Kamanda Muzembe. 

En outre, le président de l’UNPC a exhorté les professionnels des médias à respecter le droit humanitaire, tout évitant d’occasionner des dommages supplémentaires sur le moral des personnes éplorées ou en difficulté.   S’adressant à la presse étrangère, M. Kamanda Wa Kamanda Muzembe a fait un appel à la soumission aux lois du pays d’accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l’information en cette période de crise. 

« Aux confrères étrangers, nous vous invitons à vous soumettre avec honnêteté aux lois du pays d’accueil en rapport avec la collecte, le traitement et la diffusion de l’information en cette période de crise. Nous encourageons donc les journalistes à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables, en évitant toute forme d’information sensationnelle au nom du scoop ou du buzz en cette période très sensible », a-t-il martelé, avant de les encourager à ne rapporter que les faits avérés et vérifiables.  Par ailleurs, l’UNPC a exprimé son soutien aux forces de défense et de sécurité du pays et a réaffirmé sa solidarité à la population congolaise en général dans sa lutte pour la paix sur l’ensemble du territoire national.  

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) avait menacé, mardi 07 janvier 2024, de suspendre les médias français « Radio France International (RFI), TV5 Monde et France 24 » pour   avoir  relayé  des  « prétendues » avancées des terroristes du M23 dans l’Est de la RDC.   Dans une correspondance adressée au directeur de France Média Monde, Christian Bosembe, président du CSAC avait écrit : « Je constate avec amertume que certains médias, comme RFI, Tv5 Monde et France 24, relaient les prétendues avancées des terroristes tout en occultant les exploits des FARDC. Nous respectons la liberté d’expression et d’information, mais nous fustigeons fermement toute apologie du terrorisme ». ACP/

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