Goma, 07 Mars 2024(ACP).- Les femmes membres du Collectif des radios et télévisions communautaires du Nord-Kivu (Coracon) ont déploré, dans une déclaration rendue publique jeudi à Goma, la situation critique des femmes journalistes déplacées pendant la guerre imposée par le Rwanda au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo.
«Cette guerre a contraint les femmes journalistes à quitter leurs milieux d’origine pour venir dans la ville de Goma. Ces journalistes déplacées (…) ne peuvent se prévaloir qu’elles sont aussi en paix, parce qu’il y a des bombes qui sont larguées par-ci par-là dans la ville, y compris l’inaccessibilité de routes de desserte agricole qui approvisionnent la ville en nourriture», a déclaré Mme Gisèle Bagheni, journaliste membre de la Coracon.
« Tout ceci affecte notre profession en tant que journalistes, car nous ne travaillons pas aisément. Nous n’avons pas la liberté de mouvement », a-t-elle ajouté.
Pour les femmes journalistes touchées par la guerre du M23, la commémoration de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes est une occasion pour elles d’analyser le contexte sécuritaire dans lequel elles travaillent.
«Cette analyse nous a permis de comparer notre apport, avant et pendant la guerre. Nos conclusions prouvent que nos conditions de travail ne sont pas bonnes », a renchéri Mme Bagheni.
La lecture de cette déclaration est intervenue en prélude de la célébration de la journée internationale des droits de la femme,le 08 mars 2024.
Plusieurs recommandations ont été formulées notamment l’exhortation de la presse à «sensibiliser davantage la population à la situation des femmes journalistes déplacées en leur donnant une voix, et à dénoncer toutes les violences envers elles et envers tout journaliste ». ACP/