Kinshasa, 1 janvier 2023 (ACP).- Un rapport d’enquêteurs mandatés par les Nations-Unies a mis fin aux « mensonges et manipulation » de Kigali, confronté aux preuves documentées d’agression de la République démocratique du Congo(RDC) par l’armée rwandaise seule, ou avec le groupe armé M23, s’est réjoui Kinshasa samedi dans un communiqué.
« Cet acte du Conseil de sécurité met fin aux mensonges et manipulation distillés depuis plusieurs mois par le gouvernement rwandais, abusant de la bonne foi de l’opinion internationale », lit-on dans un communiqué du ministère congolais de la Communication et des Médias.
« La publication de ce rapport attendu depuis plusieurs mois vient confirmer ce qui a déjà été décrié et documenté, particulièrement cristallisé dans le Livre Blanc publié le 10 décembre sur l’agression avérée de la RDC par le Rwanda », a ajouté le texte.
« Au regard de la gravité des faits dénoncés et de la reconnaissance unanime de ces crimes odieux par la Communauté internationale« , la RDC sollicite son examen par le Conseil de sécurité, a indiqué le gouvernement congolais.
Depuis fin 2021, le M23 (Mouvement du 23 mars) a repris les armes contre l’armée congolaise, après avoir été défait en 2013, et ses combattants réfugiés au Rwanda et en Ouganda.
Doté d’un armement « sophistiqué », selon le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, Kinshasa a toujours accusé l’armée rwandaise de soutenir en troupes et en armes, le M23.
Récemment, Washington, Londres, Paris, Berlin, Bruxelles et d’autres capitales ont condamné le soutien de Kigali à ce groupe terroriste.
Les 29 et 30 novembre 2022, le M23 a massacré 272 civils congolais du village Kishishe et ses environs. Le Bureau conjoint des Nations-Unies qui a enquêté dans deux sites, a documenté 132 cas de massacre des civils, dont 17 enfants.
Après « cette avancée diplomatique » La RDC invite l’ONU à « tirer toutes les conséquences qui s’imposent notamment en sanctionnant le Rwanda », a tranché le communiqué.
Pour Kinshasa, les actes commis par l’armée rwandaise dans l’est de la RDC sont constitutifs des crimes graves, imprescriptibles : crimes de guerre, contre l’humanité ou de génocide ou encore d’écocide (crimes contre les écosystèmes).
Pour ces faits criminels, il faut des sanctions et des réparations.
La partie Est de la RDC est déstabilisée depuis 1994, après le génocide du Rwanda.
ACP/