Kinshasa, 30 novembre 2024 (ACP).- Le Président de la République démocratique du Congo a, de nouveau, exprimé son souhait de léguer à sa Nation une «Constitution qui met à l’aise», lors de son meeting tenu samedi à Isiro, chef-lieu de la province du Haut-Uélé (nord-est) du pays.
«Ma vision n’est pas de m’éterniser au pouvoir. C’est plutôt de léguer à ma Nation une Constitution qui met à l’aise son peuple et surtout un meilleur confort de travail à mes successeurs», a déclaré Félix Tshisekedi, Président de la RDC.
Réagissant à ce sujet à la demande de la population locale, le Chef de l’Etat a appelé celle-ci à se méfier de certains politiques malintentionnés qui cherchent à déstabiliser le pays.
«Méfiez-vous des discours de certains politiciens et hommes d’Eglise parfois mal intentionnés. Il appartient seul au peuple de se décider, à travers le Référendum qui sera organisé en fin de compte», a-t-il précisé.
Depuis la ville de Kisangani (Tshopo) il y a quatre mois, Félix Tshisekedi avait annoncé son projet de réviser la Constitution. Depuis lors, ce sujet continu de faire objet de tiraillements au sein de la classe politique congolaise, y compris le milieu religieux.
Face à cette situation, certains gouverneurs de provinces à l’instar de Jacques Kyabula du Haut-Katanga et Fifi Masuka du Lualaba, ont exprimé leurs points de vue de soutenir cette vison du Chef de l’Etat qui, selon eux, est une opportunité d’améliorer les dispositions légales de gouvernance des provinces.
D’autres acteurs politiques de l’Opposition, ont aussi émis le vœu d’appuyer ce projet. C’est le cas de Noël Tshiani qui a estimé que l’actuelle Constitution est pleine d’impuretés qui bloquent le bon fonctionnement du pays.
De son côté, Marie José Ifoku est totalement favorable et a prôné son concept de «Kombolisation», le recours préalable à un processus d’assainissement de la classe politique.
«Nous lui avons dit que la Constitution n’est pas figée et qu’elle stipule que le Chef de l’État peut prendre une initiative de révision comme son prédécesseur l’avait fait. Il nous a rassuré qu’il ne sera pas question de toucher aux articles verrouillés», avait déclaré Modeste Kabazi, Coordonnateur provincial de la Société civile de Tanganyika, au sortir de l’audience qui leur avait été accordée par le Président Tshisekedi à Kalemie.
ACP/