Bunia, 18 juin 2023 (ACP).- 21.494 enfants dont 10.290 filles et 11.194 garçons répertoriés dans les sites de déplacés aux environs de Bunia chef-lieu de la province de l’Ituri dans l’est de la République Démocratique du Congo sont hors circuit scolaire.
La révélation est signée par le coordonnateur de l’Ong Réseau des associations pour le développement durable (RAD), Florent Nzama, en marge de la journée internationale de l’enfant africain.
« Suivant notre enquête du mois de juin 2023, nous avons identifié 21.494 enfants dont 10.290 filles et 11.194 garçons qui sont hors circuit scolaire. Ces enfants ont été identifiés dans les différents sites de déplacés situés aux environs de Bunia entre autres, le site de Rwampara, Gbandayi, ISP et Kigonze », a précisé Florent Nzama.
À l’occasion de cette journée commémorative du 16 juin de l’année, a-t-il poursuivi, son organisation a procédé à l’opération de réunification en masse de ces enfants qui vivent désormais dans la rue au niveau notamment au rond-point se trouvant près du Centre d’accueil pacifique (CAPA), au centre-ville de Bunia.
« L’activité d’aujourd’hui consistait seulement à la réunification de ces enfants. Nous avions appelé les parents de ces enfants, nous avions appelé les enfants qui ont été réunifiés dans les familles pour venir sensibiliser les autres qui sont restés encore au foyer de CAPA enfin qu’ils puissent rejoindre leur famille », a-t-il fait savoir.
Du Manque d’encadrement des enfants
Par ailleurs Florent Nzama a laissé entendre que, suite au manque d’encadrement dans les sites de déplacés, ces enfants se déversent la journée dans les rues de la ville de Bunia où son organisation a identifié dix-neuf (19) foyers de rassemblements de ces enfants.
Pour lui la restauration de la paix dans la province de l’Ituri serait la solution durable pour la situation désastreuse de ces enfants dont l’avenir est presque hypothéqué. Il a émis le vœu de voir les services sécuritaires attitrés faire regagner ces enfants leurs villages d’origine pour leur réintégration familiale.
Florent Nzama a également plaidé pour plus d’intervention d’autres acteurs dans ce secteur protecteur des enfants car selon lui, son organisation est débordée par le nombre de plus en plus croissant de cette catégorie d’enfants victimes de conflits armés.
La journée internationale de l’enfant africain est commémorée chaque année en souvenir du 16 juin 1976 où des milliers d’étudiants sud-africains ont manifesté à Soweto en Afrique du Sud pour exiger une éducation de qualité. Des centaines d’enfants ont été tués et blessés par le régime de l’apartheid en place à l’époque, rappelle-t-on.
ACP/C.L.