Kasenyi, 28 Juillet 2023 (ACP).- Le matelot de Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), auteur du meurtre de 13 personnes la nuit du 22 juillet à Tchomia, en Ituri, a été condamné à mort, par le tribunal militaire de garnison de Kasenyi, a appris vendredi l’ACP de source judiciaire.
« (Le tribunal)… condamne sans admission de circonstances atténuantes le nommé Ndombe Upetum de la manière ci-après ; à la peine de 10 ans de servitude pénale pour l’infraction de dissipation de munitions de guerre, à la peine de mort pour l’infraction de meurtre, à la peine de 20 ans de servitude pénale pour l’infraction de dentition sans titre ni droit d’effets militaires », a prononcé le juge président de cette juridiction militaire siégeant en chambre foraine en procédure de flagrance, le Lt colonel, José Ndemba.
« A la peine de 20 ans de servitude pénale et au paiement de 200.000 francs congolais d’amende récupérables à 6 mois de servitude pénale subsidiaire, en cas de non-paiement à la huitaine pour l’infraction d’extorsion ; à la peine de 5 ans de servitude pénale principale pour l’infraction d’outrage à l’armée ; à la peine de mort pour tentative de meurtre faisant application de l’article 7 du code pénal militaire, prononce l’unique peine la plus forte, soit la peine de mort », a poursuivi le juge président.
Au terme de cette chambre foraine tenue dans cette entité située au bord du lac Albert, le tribunal militaire de garnison de l’Ituri a, à travers son président, prononcé d’une part le renvoi dudit matelot des FARDC, et l’acquittement du capitaine Jean Masiala, le chef direct du condamné pour insuffisance de preuves.
En date du samedi 22 juillet 2023 aux environs de 22heures au village Nyakova, près du centre commercial de Tchomia à 62km de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri, le condamné qui revenait de son poste de service a ouvert le feu sur les personnes qui étaient en pleine veillée mortuaire de son propre fils décédé le vendredi 21 juillet courant.
Bilan de cette fusillade : treize (13) personnes ont été tuées ce jour-là dont 10 enfants, en plus de deux(2) autres blessées. D’après plusieurs témoignages recueillis sur le lieu du crime cet élément des FARDC aurait mal digéré de voir son enfant enterré à son absence.
ACP/