Ituri : une réponse à la carence de magistrats attendue à Mambasa et Mahagi (Premier président de la Cour d’appel)

Bunia, 25 janvier 2024 (ACP).- L’exécution des mécanismes envisagés pour palier l’insuffisance des magistrats dans la province de l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), est attendue particulièrement dans les territoires de Mambasa et Mahagi, a-t-on appris, jeudi de source judiciaire.

« La situation de Mambasa et Mahagi sera réglée bientôt, parce qu’elle est déjà prise en compte par les autorités au niveau du Conseil supérieur de la magistrature. Je sais que les mécanismes sont envisagés par le Conseil supérieur de la magistrature pour palier cette situation », a rassuré Emmanuel Chamavu, premier président de la Cour d’appel de l’Ituri.

« Le problème que nous avons actuellement, c’est qu’au niveau des tribunaux de paix, nous n’avons plus beaucoup de magistrats. C’est parce que ceux qui étaient là, recrutés entre les années 2010 et 2011, ont tous eu des promotions et se retrouvent dans des tribunaux de grande instance. Ce qui fait que nous ayons un nombre réduit de juges au niveau de tribunaux de paix », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’ACP.

Le magistrat Emmanuel Chamavu a fait remarquer que les tribunaux des territoires de Mahagi et Mambasa ne sont composés que des juges présidents.

« C’est ce qui fait que ces tribunaux soient dans l’impossibilité de siéger en matière pénale qui exige trois juges », a-t-il dit, soulignant que les territoires d’Aru, Djugu et Irumu en disposent deux chacun.

« A Aru, il y a quand même deux magistrats qui peuvent donc siéger. A Djugu aussi il y a deux magistrats, ainsi qu’à Irumu. Le blocage total, nous le connaissons au niveau des tribunaux de paix des deux territoires », a relevé le premier président de la Cour d’appel de l’Ituri.

La dernière mise en place au sein de la magistrature à travers le pays, a affecté sept (7) nouveaux magistrats à la Cour d’appel de l’Ituri, quatre (4) au Parquet général près la Cour d’appel, huit (8) au Tribunal de grande instance, et une vingtaine au parquet de grande instance. Une trentaine de détenus de la prison centrale de Mambasa attendent que le tribunal de paix soit en mesure de siéger en matière pénale pour juger leurs dossiers. ACP/

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