Kinshasa, 14 mai 2024 (ACP).- Un appel à l’éveil de conscience des travailleurs en République démocratique du Congo a été lancé mardi à Kinshasa, lors d’un atelier organisé à l’attention des organisations syndicales en marge de la Journée internationale du travail.
« Notre devoir de transmettre les desideratas des travailleurs à l’employeur et de défendre les droits de ces derniers, nous devons tous le faire avec un esprit d’éveil de la conscience pour aboutir à un travail décent et une justice sociale équitable », a déclaré Guy Nkunku, président en exercice de la plateforme syndicale ‘‘Union Fait la Force’’ (UFF), qui réunit en son sein les syndicalistes affiliés à la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC) ainsi qu’au Conseil syndicale de services publics et privés (COSSEP).
« Cette matinée d’échange revêt d’une importance capitale car la paix constitue un pilier de taille dans la création des emplois, la gestion du personnel, la réforme syndicale, la perte du pouvoir d’achat ainsi que le respect des droits fondamentaux dans la mise en pratique des différents textes et Conventions relatifs au travail », a noté Guy Nkunku.
M. Jean Pierre Kimbuya, secrétaire général du COSSEP, a fait un bref aperçu de l’état des lieux de la justice sociale en République démocratique du Congo.
Selon lui, la justice sociale en RDC mérite un toilettage pour améliorer tant soit peu les conditions des vies des travailleurs.
« La justice sociale en RDC mérite un toilettage. Il faut élaborer une feuille de route des actions à mener pour améliorer tant soit peu les conditions des vies des travailleurs des secteurs privé, paraétatique et public », a soutenu Jean Pierre Kimbuya.
Les femmes invitées à braver la peur
Par ailleurs, la gent féminine a été invitée à braver la peur et le complexe face aux responsabilités leur confiées au sein des entreprises et des syndicats.
« (…) mes collègues travailleuses doivent bannir tout esprit de peur et d’abandon face à une quelconque responsabilité. Nous avons été formées dans les mêmes écoles et universités, nous obtenons les mêmes diplômes, par conséquent nous avons tous les atouts pour œuvrer aux côtés de nos collègues hommes et occuper les mêmes fonctions et postes de commandement qu’eux », a exhorté Mme Odette Bomans, chargée des questions économiques et sociales au sein de l’UNTC. ACP/