Kinshasa, 17 décembre 2022 (ACP). – Une cinquantaine de députés nationaux membres du « Courant révolutionnaire progressiste d’Ensemble pour le changement » se sont déclarés prêts à « tourner le dos » à Moïse Katumbi, en réaction à sa décision de quitter la coalition au pouvoir en République démocratique du Congo annoncée samedi sur un média international.
« Notre Courant demeure membre à part entière de l’Union Sacrée (coalition au pouvoir) contrairement aux affirmations, sur des médias étrangers de M Moïse Katumbi », a dit samedi dans un entretien exclusif à l’ACP, le député national Simon Mulamba, élu de Tshikapa dans la province du Kasaï.
Le député Mulamba est le coordonnateur du groupe parlementaire des élus katumbistes à l’Assemblée nationale.
« Le Courant révolutionnaire progressiste d’Ensemble pour le Changement promet son accompagnement jusqu’à la victoire finale, en 2023, du Président de la République Félix Tshisekedi », a-t-il ajouté, désavouant son chef de file.
Le député a saisi cette occasion pour demander aux personnalités qui occupent les postes de responsabilité dans les institutions, « au nom de Moïse Katumbi et sous le label de l’Union Sacrée, de tirer toutes les conséquences qui s’imposent ».
Ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga, M Katumbi était passé à l’opposition en septembre 2015 sous l’ex Président Joseph Kabila. Embourbé dans des nébuleuses affaires judiciaires avec l’ancien régime qui l’avaient contraint à l’exil, il était empêché de déposer sa candidature à la présidentielle de 2018.
Le 20 mai 2019, le Président Tshisekedi l’avait autorisé de rentrer au pays pour y vivre et exercer ses activités politiques et diriger ses affaires.
Fin 2020, il avait rejoint la coalition au pouvoir, Union sacrée de la Nation, répondant à l’appel du Président de la République qui venait de mettre un terme à son alliance avec l’ancien Président Kabila.
ACP/KHM/CL