Kinshasa, 20 juin 2021 (ACP).- Une délégation des députés provinciaux de la ville de Kinshasa a saisi le président du Sénat, Pr. Modeste Bahati Lukwebo, samedi, de la décision de suspension de leur session qu’ils jugent illégale, au cours d’une séance de travail tenue entre ces élus, membres de l’Union sacrée de la Nation, et le président de la chambre haute du Parlement.
«Le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Honorable Gode Mpoyi, a unilatéralement, illégalement et arbitrairement décidé de la suspension de la session en cours. Il a tiré prétexte de la crise de COVID19, alors que dans sa récente adresse à la Nation, le Chef de l’État Félix Tshisekedi n’a pas interdit aux institutions de la République de fonctionner normalement. C’est pour cette raison que nous sommes venus rencontrer le Président du Sénat, l’émanation des provinces, pour qu’il s’implique, qu’il y ait reprise immédiate des travaux de notre assemblée et que l’exercice du contrôle parlementaire ne souffre d’aucune entrave», a déclaré le député Magloire Kabemba, qui conduisait la délégation.
Selon ces élus, cette suspension de la session de l’Assemblée provinciale de Kinshasa est « un moyen pour soustraire le gouverneur Gentiny Ngobila Mbaka à une question orale avec débat lui adressée par le député provincial Mike Mukebayi Nkoso, sur sa gestion de la capitale ».
Par la même occasion, ces parlementaires ont dénoncé un plan orchestré par le bureau de l’Assemblée provinciale pour lever les immunités du député Mike Mukebayi pendant les vacances parlementaires.
Ils ont sollicité l’implication du président du Sénat, Modeste Bahati, auprès de qui un mémorandum a été déposé par ailleurs, en vue de la reprise des plénières.
Selon le porte-parole de la délégation, le Président du Sénat qui a accordé une oreille attentive aux préoccupations des élus provinciaux, a promis de s’impliquer afin que la paix et la démocratie règnent dans l’hémicycle de la capitale.
Depuis la semaine passée, l’Assemblée provinciale de Kinshasa a suspendu des séances plénières jusqu’à nouvel ordre pour des raisons de la troisième vague de Covid-19, a-t-on annoncé. ACP/LUTETE/Fmb/May