Kinshasa : le terrorisme et la menace de la paix, objet d’une thèse doctorale

Kinshasa, 21 novembre 2024 (ACP).- « Terrorisme et menace de  paix, nouveaux défis réglementaire et scientifique », tel est le sujet d’une thèse doctorale soutenue mercredi à l’Université pédagogique nationale (UPN),  à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

« Le but de notre étude est de démontrer la place centrale de ce  que doit occuper le droit international dans la lutte contre le terrorisme qui s’articule autour de trois axes principaux, à savoir, l’incrimination, la répression et la coopération internationale », a déclaré Michel Yemba, chef de travaux et auteur de la thèse.  

« L’objet de notre étude se limite au cadre juridique mis en place progressivement au niveau international, aux fins de lutter contre le terrorisme, à savoir la prévention et la répression des actes terroristes », a-t-il précisé.

Justifiant le choix du sujet, le récipiendaire a fait savoir que ce sujet ne semble pas dénué d’intérêt, car même si le terrorisme cause moins de morts que d’autres cataclysmes dans le monde, par rapport à la maladie infectieuse (sida, Covid-19), il n’en demeure pas moins qu’il constitue l’une des menaces contre la paix et la sécurité internationale.

Selon M. Yemba, la question du terrorisme a longtemps préoccupé l’organisation mondiale qui, au travers de différents mécanismes, a tenté de faire face à cette problématique.

« Les mécanismes juridiques et institutionnels ont été mis en place dans plusieurs domaines. Mais force est de constater que l’ONU ne dispose pas à ce jour d’une Convention universelle visant à lutter contre le terrorisme. Elle a cependant adopté un certain nombre de Conventions sectorielles, visant à lutter contre le terrorisme dans divers domaines. On survolera seize de ces Conventions, qui constituent les noyaux durs de la lutte contre le terrorisme, d’une part, et, d’autre part, on analysera la stratégie terroriste de l’ONU, sans aborder les principales résolutions du Conseil de sécurité en la matière », a noté le chef des travaux pendant la soutenance de sa thèse.

Il a relevé dans sa thèse qu’il existe dix-huit (18) Conventions onusiennes de lutte contre le terrorisme, et elles interviennent dans les domaines de l’aviation civile, de la navigation maritime, des armes, de la protection des personnes et du financement du terrorisme.

« Le terrorisme constitue l’un des défis auquel le monde est confronté de nos jours. La lutte contre les actes terroristes revêt un caractère pernicieux. D’une part, afin de préserver l’ordre public et la sécurité, les Etats se trouvent dans l’obligation d’adopter ou de renforcer leurs mesures de lutte. D’autre part, le terrorisme peut se matérialiser sous de multiples aspects, nécessitant une lutte efficace qui prenne en charge les volets prévention, protection, poursuite et réaction », a poursuivi Michel Yemba.

« Dans nos analyses, nous avons réparti notre travail en deux parties. La première partie a porté sur les considérations générales sur le phénomène terroriste en droit international, en commençant par l’approche définitionnelle et cadre théorique.

Nous concluons que le terrorisme se nourrit du désespoir, des humiliations, de la pauvreté, de l’oppression politique, de l’extrémisme et de la violation des droits de l’homme, des injures, du manque de la démocratisation », a-t-il conclu.

C’est avec la mention « Grande distinction » que le récipiendaire,  Michel Yemba, a été proclamé docteur par un jury composé d’éminents professeurs. ACP/JF

Fil d'actualités

Sur le même sujet