Kinshasa 23 mai 2025 (ACP).- L’élimination de la fistule a été présentée vendredi à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) comme une amélioration à la santé sexuelle et reproductive des femmes et leur bien-être, dans un échange avec un médecin à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale célébrée le 23 mai de chaque année.
« La fistule obstétricale est une lésion dévastatrice et plus grave liée à l’accouchement. C’est une perforation entre le vagin et la vessie et le rectum due à un travail prolongé et qui se produit en l’absence de soins obstétricaux rapides et de qualités. Son élimination améliore la santé sexuelle et reproductive des femmes ainsi que leur bien-être », a déclaré le Dr. Blanche Bukaka, coordonnatrice de l’ONG « Bon vent ».
Selon Mme Bukaka, les femmes qui en souffrent sont souvent condamnées à la dépression, à l’isolement social et à une pauvreté accrue. Elle a fait savoir que demi-million de femmes et de filles vivent avec cette lésion en Afrique et de nouveaux cas surviennent chaque année.
« Deux millions de femmes souffrent d’une fistule obstétricale en développent une chaque année, les fuites d’urines et de matières fécales et les conditions de vie désespérées qui en résultent font que seule une femme sur cinquante reçoit un traitement. Alors, il est grand temps de mettre cette violation au centre de conversation mondiales afin de s’assurer qu’aucune femme n’est laissé pour compte surtout les plus marginalisées et les plus négligées », a-t-elle indiqué.
Par contre, elle a précisé que pour remédier contre cette maladie et dévastatrice, causée par des complications lors de l’accouchement, est source de douleur d’isolement et d’indignité, il faudra donner aux femmes et aux filles les moyens de prendre des décisions éclairées concernant leur santé sexuelle et reproductive.
« Des soins complets et de qualités devraient être un droit pour tous indépendamment de la géographie, du revenu ou du statut et les solutions efficaces et inclusives doivent être fondées sur les expériences vécues par les femmes, celles qui ont survécus à la fistule leur voix essentielle pour élaborer des politiques et des services fondés sur les droits et sensible à la culture. Et lorsque les agents de santé communautaires, les survivantes et les dirigeants informés s’unissent, ils peuvent lutter contre la stigmatisation, briser les normes discriminatoire et susciter un changement réel et durable », a-t-elle fait savoir.
Cette année, la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale est axée sous le thème : ‘’Briser le cycle : prévenir la fistule dans le monde entier’’. Ce thème met l’accent sur l’importance d’agir à tous les niveaux pour éviter la fistule obstétricale, en particulier en assurant un accès équitable à des services de santé maternelle de qualité.
ACP/C.L