La cheffe de la MONUSCO salue l’initiative d’une enquête parlementaire dans l’Est de la RDC

Kinshasa, 17 avril 2021 (ACP).- La cheffe de la mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Mme Bintou Keita, a salué dans une déclaration vendredi, à la presse,  l’initiative de créer une commission d’enquête parlementaire Nord-est de la RDC, en vue de formuler les recommandations contribuant à la restauration de la stabilité et l’autorité de l’Etat dans ces provinces.

Selon la représentante du secrétaire général de l’ONU en RDC, les  Nations Unies sont prêtes à apporter tout leur soutien aux travaux de cette commission d’enquête, avant de constater que la relation qui unit les Nations Unies et la RDC est complexe.

Pour Mme Keita, on peut accuser la MONUSCO d’avoir échoué en tout, mais il faut reconnaître que la violence armée n’existe plus que dans quelques provinces, alors que le pays tout entier était, selon elle, sous occupation étrangère et dans une grande instabilité, il ya vingt ans.

D’autre part, a souligné Mme Bintou Keita, des populations au Kasaï regrettent le départ des Nations Unies de leur province, des habitants de Lubumbashi ont dit de leur côté être orpheline du départ de la mission onusienne, il y a plus de deux ans.

Pour la cheffe de la MONUSCO, la vérité est que la mission des Nations Unies et la RDC partagent depuis longtemps un destin commun, semé des difficultés mais aussi des avancées remarquables.

Mme Bintou Keita a rassuré ceux qui souhaitent voir partir la Monusco qu’elle ne s’y accroche pas.

« Nous ne nous accrochons pas, nous partons du Kasaï, nous allons partir du Tanganyika et nous travaillons une stratégie de sortie, de transition pour que les institutions congolaises puissent assumer leur pleine souveraineté », a-t-elle affirmé.

Pour ceux qui souhaitent voir rester la MONUSCO, au moins dans ces moments très difficiles que vivent ces provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de l’Ituri, la cheffe de la MONUSCO a rassuré que les Nations Unies restent mobilisées pour ramener la stabilité dans les provinces, en appui à l’Armée nationale, de la police et de la justice congolaise en première ligne dans ce combat.

« Un travail significatif est entrain d’être fait par les agences des Nations Unies sur les programmes allant du système de santé en passant par le domaine éducatif et l’accompagnement aux institutions judiciaires. Réussissons donc ensemble et ne nous laissons pas distraire par ceux qui ont besoin de la confusion pour continuer à exister », a-t-elle dit.

En ce moment, a-t-elle assuré, les Casques bleus en appui aux FARDC sont entrain de déployer quatre unités mobiles ,plus flexibles qui leur permettrons de mieux soutenir des opérations de l’Armée.

Mme Bintou Keita a promis de continuer « inlassablement « son plaidoyer pour que chacun, y compris au niveau politique, puisse jouer le rôle positif que les Congolais ont droit d’attendre d’elle, et pour que les autorités congolaises travaillent pour  améliorer les conditions de travail et de vie des FARDC et de la PNC, une des conditions essentielles pour que les Forces de sécurité du pays puissent remplir leurs responsabilités convenablement.

« Nous ne pouvons pas réussir sans vous (populations du Nord-Kivu) », a-t-elle soutenu.

Devant les souffrances de la population, Béni demande et mérite une trêve partisane  et que toutes les forces politiques travaillent ensemble pour restaurer la paix et la sécurité avec les institutions nationales et provinciales sans arrières- pensées politiciennes.

Tout en reconnaissant que les Forces de sécurité nationales et la MONUSCO ne sont pas parvenues à faire cesser les massacres odieux, barbares en particulier ceux perpétrés par les ADF, elle a promis de faire mieux.

« Nous devons faire mieux mais la solution n’est pas de s’attaquer aux Nations Unies, aux humanitaires, aux institutions nationales », a-t-elle déploré, ajoutant :  « Détruire les biens publics et privés au nom du sacro-saint droit de manifester n’est pas la solution,  cela risque de faire douter à la population de l’identité du véritable ennemi au moment où une guerre psychologique est aussi en cours, avec les armes intox, les mensonges et les calomnies diffusées sur les médias sociaux ». ACP/KJI

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