La Chine prête à lever les barrières pour les investisseurs étrangers

Kinshasa, 24 mars 2024 (ACP).- Le Premier ministre chinois a annoncé dimanche 24 mars devant les milieux d’affaires que son pays serait prêt à lever les barrières et à soutenir les investisseurs étrangers, a – t – on appris de source officielle chinoise citée par les médias internationaux.

« Pékin est disposé à mettre en place de nouvelles règles pour éliminer les obstacles à l’implantation et au développement des entreprises étrangères. La Chine regarde de près tout ce qui concerne l’accès au marché de ces entreprises, aux appels d’offres publics ainsi qu’aux flux de données transfrontaliers », a déclaré Li Qiang, premier ministre chinois.

C’est une réponse aux inquiétudes manifestées ces dernières semaines par les entreprises étrangères en Chine. Devant les invités du Forum chinois pour le développement, Li Qiang s’est d’abord livré à un exercice de transparence, reconnaissant les problèmes de dettes de certains gouvernements locaux, la faiblesse de la demande intérieur et l’impact de la crise immobilière.

Urbanisation et réduction des secteurs interdits

Une manière de tenter de restaurer la confiance qui s’est dégradée avec les investisseurs étrangers.

Le chef du conseil des affaires d’État chinois a notamment souligné le potentiel de stimulation de la consommation lié à l’urbanisation du pays. Certes, des centaines de millions de Chinois ont quitté les campagnes pour les mégalopoles, mais leur résidence se trouve toujours en zone rurale. Les assouplissements en matière de Hukou – le permis de résidence – ou d’achats de biens immobiliers pourraient créer un appel d’air pour les groupes spécialisés dans l’habitat, l’éducation et la santé. Les différentes mesures de reprises des véhicules et de l’électroménager pourraient aussi inciter les ménages aux dépenses.

Dans un plan d’action, le Conseil d’État chinois réduira la liste des secteurs dans lesquels les activités des investisseurs étrangers sont restreintes ou interdites, a indiqué la source. La Chine élargira également l’accès des institutions aux secteurs de la banque et de l’assurance et augmentera la portée de leur participation au marché obligataire national.

Le Premier ministre chinois a, enfin développé son dernier argument sur le prix bas en Chine et du faible taux d’endettement du gouvernement central, « qui laisse, a – t – il dit, de la marge pour intensifier les politiques macroéconomiques ». Une politique de relance encouragée par les entreprises depuis la réouverture des frontières post-covid, mais à laquelle jusqu’à présent les autorités chinoises se sont refusées.

Les investissements étrangers en Chine ont diminué de 8 % l’année dernière et encore de 11,7 % en janvier dernier, selon la source. ACP/C.L.

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