La colère en France : la police a tué un mineur à Nanterre

Kinshasa, 28 juin 2023 (ACP/IRNA).- Des incidents ont eu lieu mardi soir à Nanterre, en banlieue parisienne, à la suite de la mort d’un jeune automobiliste lors d’un contrôle routier, a rapporté l’IRNA.

Les internautes ont propagé, sur les réseaux sociaux en France, une vidéo qui montre deux policiers attaquant un conducteur.

Dans la vidéo, on entend « tu vas te prendre une balle dans la tête », sans que l’on puisse attribuer cette phrase à quelqu’un en particulier. La voiture a fini sa course quelques dizaines de mètres plus loin, encastrée dans un poteau. La victime, Naël 17 ans, est décédée peu de temps après avoir été atteinte au thorax, a rapporté France 24.
Le policier soupçonné du tir mortel a été placé en garde à vue pour homicide volontaire.

Choqués par ce crime, les habitants de Nanterre en banlieue parisienne sont descendus dans la rue en vue de protester contre cette barbarie de la police du régime Macronie.

De nombreux feux illuminaient les rues de la cité Pablo Picasso, où une voiture a brûlé, selon l’AFP sur place. Les forces de l’ordre tentaient de disperser de petits groupes d’émeutiers avec des gaz lacrymogènes. 

Les tensions se sont poursuivies, se propageant dans d’autres communes de la région parisienne, notamment à Asnières, Colombes, Suresnes (Hauts-de-Seine), Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Mantes-la-Jolie (Yvelines).

À Nanterre, des fusées d’artifice ont été tirées à proximité de la préfecture. Un incendie s’est déclaré dans une école de musique, sur lequel les pompiers sont rapidement intervenus. Des feux ont été allumés le long des rails du RER A entre Nanterre et Rueil-Malmaison, plusieurs voitures ont été incendiées, ainsi que des poubelles, et des abribus ont été détruits. Des manifestants ont dressé quelques barricades.

Une quarantaine de personnes se sont brièvement rassemblées en début d’après-midi près des lieux du drame, larmes aux yeux, pour partager leur « colère ».

Le sort de Naël n’est pas inédit en France. En 2022, 13 décès ont été enregistrés après des refus d’obtempérer lors de contrôles routiers, un record. ACP/KKP

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