La dépression présentée comme première conséquence des violences numériques sur le genre

Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- La dépression a été présentée vendredi, comme la première conséquence des violences numériques basées sur le genre (BNBG) en République démocratique du Congo (RDC), par un acteur social à l’ACP.

«Le cyberharcèlement et les discours haineux en ligne sont des manifestations de des violences en ligne ou technologiques, devenues plus fréquentes, visibles et destructrices, ciblant particulièrement les femmes et les filles actives en ligne. Outre la perte d’estime de soi, la dépression et l’isolement psychologique sont des premières conséquences de ces pratiques», a déclaré Jean Mwepa, coordonnateur de « Veille santé RDC ».

«Ces VNBG limitent ainsi la liberté d’expression des victimes et leur participation citoyenne. Socialement, les victimes peuvent se retirer des réseaux sociaux, subir un blâme social, voire abandonner leurs études ou leur emploi», a-t-il ajouté.

Selon cet acteur clé de la riposte numérique, la majorité des campagnes de sensibilisation en RDC se concentrent sur les formes traditionnelles de VBG, laissant les violences numériques largement méconnues du grand public et insuffisamment prises en compte par les décideurs. 

Il a appelé le gouvernement et la société civile à intensifier leurs efforts pour éradiquer ce fléau.

«L’essor du numérique a transformé le paysage des violences de genre. Il est crucial de renforcer le cadre juridique pour inclure explicitement les violences numériques et d’adopter des sanctions adaptées. La formation des agents de police, des magistrats et des enseignants est également indispensable pour la détection et le traitement de ces cas. Des campagnes nationales d’éducation numérique axées sur les droits et la sécurité en ligne devraient être lancées, et les VBG technologiques incluses dans les politiques de genre, d’éducation et de jeunesse», a-t-il recommandé.

  • Mwepa a suggéré à la société civile de créer des espaces sûrs d’écoute et de parole pour les victimes, avec un accompagnement psychologique et juridique, et de renforcer les partenariats avec les plateformes numériques pour la modération des contenus abusifs. 

Veille Santé RDC est un organisme communautaire dédié à la promotion de la santé publique et à la sensibilisation des communautés sur des enjeux cruciaux tels que la gestion de l’infodémie, la lutte contre les violences basées sur le genre, et la formation des jeunes sur le numérique .

ACP/ODM

Des actions concrètes suggérées au gouvernement pour protéger les femmes contre les VBG

Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- La mise en place des actions concrètes a été suggérée au gouvernement de la République démocratique du Congo, pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) pour protéger les victimes, par un acteur social  dans une entrevue vendredi à Kinshasa.

«Le gouvernement congolais, par l’entremise du ministre du Genre, famille et enfant, doit prendre des mesures préventives, en collaboration avec les ONG et le département Genre de la Monusco, qui jouent un rôle crucial dans le soutien des victimes, à travers des services d’écoute, d’information, d’orientation et de soutien psychologique. Il est question de mettre en place des actions concrètes pour lutter efficacement contre les VBG et protéger les victimes de ces abus», a déclaré M. Emmanuel Prince Badibanga, responsable de la Fondation Auto-Badi.

«Des sensibilisations sur les droits des femmes doivent être intensifiées. Celles-ci vont réduire la prévalence et l’impact des violences sexuelles et sexistes», a-t-il ajouté, avant d’appeler les autorités à poursuivre les auteurs des VBG pour mettre fin à l’impunité persistante en RDC.

«Les autorités doivent offrir des recours et des réparations pour les dommages que subissent les victimes des VBG et poursuivre les auteurs de tout acte de violence et abus à l’égard des femmes. Ceci va réduire l’impunité grandissante en RDC», a suggéré M. Badibanga.

«Il faut mettre en place des services au niveau des provinces pour protéger les survivantes de violences, car cela trouble la mémoire des victimes et laisse des mauvais souvenirs toute au long de leur vie et rend les femmes déprimées», a-t-il ajouté.

Cet appel lancé aux autorités congolaises à travailler en collaboration avec les ONG vise à lutter contre les violences sexuelles et sexistes que subissent les femmes de la RDC, suite à l’insécurité, particulièrement dans sa partie-Est.

ACP/ODM

Cohésion nationale: un réseau des femmes sollicite leur adhésion au «Pacte social ECC-Cenco»

Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- Une trentaine de femmes, membres d’un réseau, a sollicité leur adhésion au Pacte social pour la paix et bien-vivre ensemble, initié conjointement par la Conférence épiscopale nationale au Congo et l’Eglise du Christ au Congo, selon un communiqué consulté vendredi par l’ACP.

«Une trentaine de femmes appartenant à des associations et confessions religieuses regroupées sous le groupe des Femmes-mères du pacte social ont été reçues ce jeudi 5 juin 2025 par Mgr. Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco et le Révérend Éric Nsenga dans la petite salle de conférence du Centre Interdiocésain.

Lobjectif de cette visite est de témoigner leur soutien et solliciter une adhésion formelle à l’initiative tout en sollicitant la bénédiction dans l’accompagnement du pacte social, qu’elles jugent salutaire pour mettre fin à la guerre et rétablir l’unité et la cohésion nationale », a-t-on lu dans le communiqué du groupe des Femmes-mères du pacte social (FPS).

Le Pr. Didier Mumegi, coordonnateur national du Pacte social, cité dans le communiqué, a mis en avant les valeurs et les capacités dont les femmes font montre et qui peuvent être capitalisées.

Pour sa part, Pierrette Gene, présidente de cette association a expliqué les motivations de leur adhésion au Pacte social.

«Nous, mamans, sommes réunies aujourdhui pour soutenir le Pacte social en vue de s’opposer à la guerre, à la mort des épouses et des enfants, à la souffrance et à la violence diverses qui sévissent en République démocratique du Congo», a déclaré Pierrette Gene, présidente nationale du FPS, citée dans le communiqué.

Elle a insisté sur l’apport de la femme congolaise au confluent des efforts fournis par différents acteurs pour permettre de mettre fin à la crise qui sévit, particulièrement dans la partie Est de la République dont les dégâts sont incalculables en termes de perte de vies humaines et de nombreux dégâts matériels considérables, avant de présenter une feuille de route pour accompagner le Pacte social. 

«Pour marquer la journée de l’enfant africain, un culte cuménique est prévu le 16 juin 2025 à la Cathédrale Notre-Dame du Congo, dans le but de demander à Dieu de penser aux cœurs blessés et de favoriser la réussite du Pacte social. Ce culte œcuménique est un signe fort despérance, de communion et de rassemblement autour des valeurs de réconciliations, d’unité et de paix. Cette date marquera également le lancement officiel et solennel de notre plate-forme», a indiqué Mme Gene.

Il a fait savoir qu’une caravane œcuménique est prévue le 23 juin 2025 à l’occasion de la journée de la veuve, avec comme objectif ultime de dire non à la guerre, non aux mariages forcés, non à la République des orphelins, non à la balkanisation, tout en préconisant que le Pacte social est la seule voix pour ramener la paix. 

À son tour, Mgr. Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco a exprimé sa gratitude envers les mamans de cette association, tout en les félicitant pour leur implication dans cette initiative, qui vise à promouvoir la paix et le bien-vivre ensemble. 

Il a, ensuite, expliqué la particularité de ce pacte social, qui est d’inspiration religieuse, contrairement aux autres dialogues venant de politiciens. 

«Son objectif n’est pas de partager un poste, ni de faire partir quelqu’un pour le remplacer par un autre. Bien au contraire, il aspire à un dialogue fraternel où les citoyens échangent, réfléchissent ensemble sur les échecs des dialogues depuis la première République jusqu’à aujourd’hui, et trouvent des causes et proposent des solutions durables», a-t-il déclaré.

De son côté, le Révérend Pasteur Éric Nsenga a souligné le caractère pastoral et prophétique du Pacte social, ainsi que le vivre ensemble porté par la Cenco et l’ECC.

Il a suggéré à ces femmes d’intégrer les responsables de leurs institutions respectives, afin que l’action soit reconnue et menée ensemble.

Le 15 janvier 2025, la Cenco et l’ECC ont lancé le projet « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans les Grands Lacs pour mobiliser la population en faveur de la paix. Ce projet vise à unir les parties impliquées dans les conflits, dans le respect de la diversité, afin de bâtir une Afrique forte, unie et prospère face aux défis de la mondialisation.

ACP/ODM

Les commerçantes exhortées à une bonne sélection pour préserver la santé des populations

Kinshasa, 06 juin 2025 (ACP).- Les femmes commerçantes, vendeuses des poules, de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été exhortées à une bonne sélection de leurs marchandises pour préserver la santé des populations, lors d’une sensibilisation vendredi dans un marché de la ville.

«Les poules sont exposées à beaucoup d’épidémies et attrapent facilement des maladies, surtout si elles ne sont pas vaccinés, particulièrement en cette période de la saison sèche, à cause du vent qui souffle. C’est pourquoi nous sommes là, au marché de Kinkole, pour sensibiliser les vendeuses au risque que courent ces dernières et la population si elles ne font pas une bonne sélection de leurs marchandises. Les femmes commerçantes, comme les ménagères ne doivent pas acheter des poulets ayant des petits boutons sur la crête, de peur d’être contaminé des maladies telles que la variole et la diphtérie», a déclaré Dieudonné Tshishi, vétérinaire.

Il a cité quelques signes faciles à détecter une poule malade.  

«L’écoulement dans les narines, les plumes froissées et les petits boutons en dessous des plumes, sont des signes permettant de détecter une poule malade. Les maladies telles que la  diphtérie, la variole et le choléra sont transmissibles à l’homme», a indiqué M. Tshishi, tout en appelant à la vigilance de la population et à l’implication des autorités, à travers des contrôles afin prévenir la population d’éventuelle contamination.

«Tout acheteur n’a pas une bonne connaissance des maladies qui attaquent les poulets des chaires. Il en est de même pour d’autres volailles comme les dindons, pintade et les canards qui peuvent aussi avoir les même maladies que les poulets des chaires. Soyez vigilantes en choisissant les poules à amener au marché parce que les maladies qui attaquent l’animal, attaquent aussi l’homme. Même vous qui vendez au marché vous pouvez être aussi contaminée si vous n’êtes pas vigilante», a-t-il indiqué. 

Cette sensibilisation s’inscrit dans le cadre d’éveiller la conscience des femmes commerçantes et des ménagères sur le choix d’une bonne alimentation en vue de préserver des maladies.

ACP/ODM

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