Kinshasa, 10 décembre 2021 (ACP).- La présidente de la Commission Genre, famille et enfant de l’Assemblée nationale, Christelle Vuanga, a invité, vendredi, les artistes congolais à contribuer efficacement à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) en RDC, au cours de la table ronde de réflexion sur les 16 jours d’activisme sur ces violences, dans la salle de banquets du Palais du peuple.
Pour lui, les artistes comédiens et toutes les autres artistes ont un rôle important à jouer dans la lutte contre les violences basées sur le genre. « Les artistes sont appeles à véhiculer l’image de la femme travailleuse, députée, avocate, médecin en RDC. C’est pourquoi, il y a lieu de souligner la nécessité de la mise sur pied d’une loi portant statut des artistes en RDC », a-t-elle dit.
La présidente Christelle Vuanga a rassuré les artistes congolais de l’accompagnement de sa Commission dans le travail de vulgarisation sur la lutte contre les violences basées sur le genre.
Pour l’experte au ministère du Genre, famille et enfant, Florence Boloko, qui a exposé sur le thème : « Violences basées sur le genre, de quoi parle-t-on? », la violence n’est pas seulement le fait de commettre les actes sexuels, alors l’on parle du genre, ce n’est seulement le genre féminin et les sortes des violences basées sur le genre, mais aussi et surtout commettre les six principaux types de VBG notamment, le viol, l’agression sexuelle, l’agression physique, le mariage forcé, le déni de ressources d’opportunités ou de services, et les violences psychologiques émotionnelles.
« La violence est une affaire de tous. C’est pourquoi, il faudra que les artistes sensibilisent les population à la lutter contre les VBG, étant donné qu’il est aujourd’hui urgent que la société arrive à éradiquer ce fléau », a-t-elle insisté. Abordant son exposé intitulé « Comment accompagner la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) à travers la musique et le média: les éléments de langage », Léonie Kandolo, défenseur des droits de l’homme et maître de conférence, a souligné que l’artiste est l’image de la société et l’art constitue un moyen de communication.
« L’artiste montre ce qu’est la société. D’où, le message de tout artiste doit avoir les paroles qui éduquent la masse. Un artiste est un reflet de sa société. Il doit apprendre à dire les paroles qui constituent l’image de son pays. L’artiste doit faire réfléchir la société, ses paroles sont les plus écoutées par les populations. Elles sont captivantes et orientent les comportements de tout un peuple », a-t-elle expliqué.
Le coordonateur et avocat à Lizadeel, Me Liévin Gibungula, a quant à lui, invité dans sa communication sur les violences basées sur le genre et les célébrités problématiques et engagements, les parlementaires à travailler dans le sens de faire pression aux autorités judiciaires d’exempter les victimes des VBG des frais de justice qui sont, du reste, souvent trop exorbitants par rapport à leurs moyens.
Les artistes présents à cette activité se sont dits satisfaits de cette table ronde qui leur permis de comprendre ce phénomène que sont les VBG.
« Nous sommes désormais conscients du rôle que nous devons jouer pour que les violences basées sur le genre soient éradiquées dans notre société. Nous devons véhiculer le message en vue de mettre fin à ce fléau de la honte », ont-ils martelé. ACP/Rnl/Cfm/Nig/Sgb/Tkm/Mmc