Kinshasa, 22 mai 2020 (ACP) -. La ministre d’État, ministre du Genre, famille et enfant, Béatrice Lomeya Atilite a, en sa qualité de présidente du comité technique spécialisé en matière du genre de l’Union africaine (UA), entrepris depuis un temps, des échanges en ligne avec ses homologues africaines pour arrêter des mesures en vue de l’intégration de la dimension Genre dans la lutte contre la Covid-19 pour les pays membres de l’UA.
Mme Lomeya qui présidait mercredi une réunion en ligne avec ses paires membres de l’UA, a indiqué qu’il y a un fait démontrant qu’aujourd’hui que cette pandémie touche la femme sur plusieurs plans notamment, du point de vue sanitaire où le plus grand nombre de personnel soignant sont des femmes.
Elle a souligné que les femmes courent un grand risque de contamination. « Lorsque la femme est atteinte, c’est toute la famille qui est touchée dans notre pays », a-t-elle dit en substance, relevant des cas de certains enfants infectés parce que leurs mamans sont exposées.
Du point de vue économique, la ministre du genre a indiqué que la plupart des femmes évoluant dans l’informel et n’ayant pas assez de fonds de commerce subissent des violences sexuelles basées sur le genre et ces actes ne font que croître au niveau du continent à cause de la vulnérabilité de la femme.
Elle a, à cet effet, appelé ses interlocutrices à échanger des idées et à partager des expériences pour qu’ensemble elles puissent dégager une ligne directrice susceptible de sauver tous les États, avant d’annoncer la publication prochaine à tous les Etats, d’un document reprenant toutes les mesures communes arrêtées lors des réunions pour la prise en compte effective de l’approche « genre » dans la riposte contre cette pandémie.
Les membres de cette approche envisagent également des mesures pour essayer de récupérer la femme dans la période post-conflit de la Covid-19 qui a été déjà bien fragile avant cette pandémie.
Mme Lomeya s’emploie aussi à informer au quotidien à ses paires, les stratégies mises en place par le gouvernement congolais pour lutter contre le Covid-19. ACP/Kayu
