La pertinence des écoles doctorales en RDC expliquée dans un atelier

Kinshasa, 12 mars 2025 (ACP).- La pertinence des écoles doctorales en République démocratique du Congo a été expliquée, mercredi, aux doctorants de différentes universités du pays, dans un atelier de deux jours organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et universitaire (Esu) du 10 au 12 mars 2025 à Kinshasa.

« Au cours de l’atelier sur l’organisation et le fonctionnement des écoles doctorales en RDC (…), j’ai évoqué la problématique du fonctionnement de ces écoles qui sont des structures qui encadrent tout le processus du cycle de la formation doctorale, valident les différents livrables des doctorants,  et qui  s’investissent dans l’insertion professionnelle des docteurs proclamés », a déclaré Michel Bisa, professeur à l’Université de Kinshasa (Unikin).

Donnant les avantages des écoles doctorales, il a souligné que celles-ci permettent également d’offrir une formation multidisciplinaire, en offrant au doctorant un cadre privilégié pour débattre ses projets de recherche.

Le professeur Michel Bisa a, en outre, soutenu que la formation doctorale, dans le système LMD, doit se faire au sein d’une école doctorale et non dans le sens contraire.

« Toute formation doctorale doit être organisée au sein d’une école doctorale. Les formations doctorales isolées ne doivent pas exister », a-t-il indiqué, avant de souligner que ces écoles sont conformes à la Loi-cadre de 2014 en vigueur, et à la résolution des Etats généraux de septembre 2021 de faire basculer le système universitaire congolais dans le système BMD (Baccalauréat-Master-Doctorat).

Les anomalies des écoles doctorales en RDC déplorées

Par ailleurs, le professeur Michel Bisa a révélé plusieurs anomalies empêchant le bon fonctionnement des écoles doctorales en RDC. Il s’agit notamment de la faible capacité de la plupart des établissements d’Enseignement supérieur et universitaire congolais d’organiser les études du 3ème cycle, la mauvaise qualité des infrastructures de recherche (bibliothèques, laboratoires, centres et unités de recherche), un environnement culturel d’apprentissage ne favorisant pas le bouillonnement des idées et les débats scientifiques (tribalisme, politisation à outrance, corruptions, clientélismes).

A ceux-ci s’ajoutent, selon lui, un faible encadrement des doctorants de la part de leurs promoteurs, le non-respect par certaines facultés et départements des procédures et exigences légales et réglementaires, l’absence de la charte éthique, des mécanismes d’anti plagiat et l’absence de cellules facultaires d’Assurance-qualité.  ACP /C.L.

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