Kinshasa, 04 novembre 2021 (ACP).- Le président intérimaire de la plateforme politique ‘‘Base de la République’’, David Kabila, a plaidé jeudi au cours d’un entretien avec l’ACP, pour l’implication du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans l’affaire Roger Lumbala arrêté depuis décembre 2020 à Paris, en France.
Pour David Kabila, le Chef de l’Etat, dans ses prérogatives de garant de la Nation, peut organiser le suivi et l’assistance en faveur d’un fils du pays qui fait l’objet de poursuite judiciaire en dehors du territoire national.
« Roger Lumbala est un acteur politique important pour le développement de ce pays. Il a joué d’un grand rôle dans la pacification de la RDC, en combattant la dictature, la megestion et touts les autres actes qui ont caractérisés l’absence de la vraie démocratie et de l’Etat de droit », a-t-il dit.
A en croire le président de Base de la République, une bonne frange de la population de la RDC se reconnait en Roger Lumbala qu’elle considère comme un leader qui peut encore contribuer, avec son expertise et son amour pour le Congo, à la consolidation de la paix, la réconciliation nationale et au développement de la RDC.
« La Base de la République exhorte le Président de la République à accorder une attention soutenue à la situation d’un compatriote qui croupie injustement dans une prison à l’étranger pour des faits qui auraient été commis en RDC et dont la justice congolaise est capable de juger », a lancé David Kabila.
Pour lui, il est possible que la justice nationale puisse réclamer l’extradition de Roger Lumbala pour qu’il vienne répondre de ces accusations en RDC, étant donné que les faits qui lui sont reprochés auraient commis dans ce pays.
Roger Lumbala est président du parti politique Rassemblement pour la démocratie national (RCD-N), membre de la plateforme ‘‘Base de la République’’ qui soutient le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Il est accusé de complicité de crime contre l’humanité pour des faits qui remontent à 2002 et 2003 dans l’ancienne Province Orientale de la RDC, alors que le pays entamait une transition dont il était un des acteurs majeurs.
Il a été mis en examen à Paris dans le cadre d’une procédure ouverte sur la base du Rapport Mapping de l’ONU, publié en octobre 2010. Ce rapport liste les crimes les plus graves commis en RDC de 1993 à 2003.
ACP/Lys